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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Omnium Banque Nationale: l’éternel débat d’un stade couvert

« Le projet est sur la... glace », dit Eugène Lapierre

Lundi, les spectateurs ont dû sortir leur parapluie, notamment lors du match entre Denis Shapovalov et Alex de Minaur, qui a été suspendu en raison de la pluie.
Lundi, les spectateurs ont dû sortir leur parapluie, notamment lors du match entre Denis Shapovalov et Alex de Minaur, qui a été suspendu en raison de la pluie. Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Louis Butcher

Louis Butcher

2022-08-10T03:14:28Z
2022-08-10T04:26:23Z
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Des matchs retardés, voire reportés : les deux premiers jours ont été perturbés par la pluie à l’Omnium Banque Nationale.

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De quoi alimenter l’éternel débat sur l’installation d’un toit au-dessus du court central pour contrer les caprices d’une météo qui peut créer un véritable casse-tête pour les organisateurs d’un tournoi de tennis.

Ce projet que caresse le patron de l’Omnium Banque Nationale depuis si longtemps était pourtant avancé. Mais tout a été chambardé il y a un peu plus de deux ans.

« Toutes les ficelles étaient pas mal attachées à la veille de la pandémie avec les trois paliers de gouvernement, a expliqué Eugène Lapierre, en entrevue au Journal. On était sur le point d’arriver à quelque chose.

« Il faut aussi rappeler que la pandémie nous a fait perdre beaucoup d’argent, et là, on est en train de se refaire. De sorte qu’on a mis ça sur la glace.

« C’est certain que nos priorités sont ailleurs, mais on n’a certes pas abandonné cet espoir d’avoir un stade couvert. »

Deux fois plus coûteux ?

La faute à la COVID-19 également, les estimations de coûts à l’époque ne sont plus les mêmes, regrette Lapierre.

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« On pourrait reprendre l’exercice du début, dit-il, et le prix à payer a peut-être doublé. Or si c’est le cas, c’est une autre question à se poser. »

Changements climatiques

En 2019, on évaluait à environ 70 millions $ l’investissement exigé pour l’installation de cet abri tellement convoité.

« Les gouvernements mettaient des sous et nous aussi, a souligné Lapierre. Là, il faut retourner les consulter et leur demander encore plus...

« Tout ça pour dire qu’on n’est pas prêts à regarder ça. On ne l’enlève pas du radar et on le constate encore cette année comment ça peut être utile.

« On le voit avec les changements climatiques, poursuit-il, qu’il va se passer toute sorte de choses dans l’avenir. Un jour, ce sera probablement un... must. »

Pas une obligation

Mais pour l’instant, un toit n’est pas requis par les autorités du tennis professionnel. 

« L’ATP n’est pas en mesure d’imposer ça aux tournois pour l’instant, relate Lapierre. Mais on voulait le faire pour se démarquer sur la scène internationale. Le mauvais temps arrive plus souvent qu’à son tour.

« On vit du temps frais depuis deux jours à Montréal, mais il ne faut pas exclure les canicules. Les spectateurs méritent d’être un peu à l’ombre aussi. Sinon, il peut aussi tomber de la grêle ou de la pluie torrentielle. »

De rares exceptions

Des neuf tournois Masters 1000, dont fait partie Montréal, seules quelques exceptions ont le privilège de compter sur un stade couvert.

« Madrid et Shanghai sont les deux seuls, rappelle Lapierre. Paris aussi, mais c’est un tournoi qui se déroule à l’intérieur. Monaco n’en aura jamais un, car le site est aménagé en bordure de falaise.  

« D’autres comme Indian Wells et Miami n’en ont pas besoin. Mais je sais que Rome souhaite avoir un toit comme nous. »


Le tournoi de 2010 est un mauvais souvenir puisqu’aucun match n’avait été présenté le samedi et le dimanche, ce qui a forcé le report des rencontres de demi-finales et la finale au lundi.

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