L’État accepterait-il de me payer un deuxième pénis?
En Ontario, l’État a payé pour qu’un homme puisse avoir un pénis et un vagin...


Richard Martineau
Oui, je sais, mon titre «punche». Rien de mieux que de mettre le mot pénis dans un titre pour attirer l’attention.
Mais rassurez-vous, je n’ai pas fait ça pour avoir des clics. La question se pose vraiment.
Si je voulais me faire poser un deuxième pénis, une sorte de «roue de secours» du sexe qui pourrait prendre le relais si jamais mon premier pénis tombait en panne, la Régie de l’assurance maladie du Québec paierait-elle mon opération?
AMPUTATIONS GRATUITES!
Ma question est folle?
Non, pas tant que ça.
Une histoire du genre est arrivée en Ontario.
L’homme ne voulait pas se faire poser un deuxième pénis, mais un vagin à côté de son pénis.
Car il se sentait «non binaire» en dedans.
Il voulait avoir les deux organes génitaux afin que son apparence s’accorde avec son «ressenti».
Comme ça, il pourrait enfin dormir la nuit. Il aurait Popeye et, juste en dessous (ou à côté?), Olive.
Pratique pour les soirs où tu te retrouves tout seul. Tu n’as besoin de personne pour veiller tard.
Eh bien, croyez-le ou non, mais la régie de l’assurance maladie de l’Ontario a remboursé les frais de son opération.
Yep.
On a jugé cette opération nécessaire pour l’équilibre mental du monsieur – pardon, de l’individu.
Les contribuables ontariens paient des taxes et des impôts pour ça. Pour que des gens qui se sentent «non binaires» puissent avoir deux organes génitaux.
Ben coudonc.
On n’arrête pas le progrès.
Un pour tous, tous pour un/une.
Ce qui nous amène à la question quiz du jour: que fait-on avec les apotemnophiles? Les personnes qui souffrent de «dysphorie de l’identité corporelle»?
Quoi, vous ne connaissez pas?
C’est un désordre psychique reconnu qui pousse des personnes qui ont tous leurs membres à se faire amputer, car ils se sentent «handicapés» en dedans.
Je ne vous niaise pas, faites des recherches, vous verrez.
Ces gens, dit-on, souffrent le calvaire, jusqu’à ce qu’ils se fassent couper un bras ou une jambe.
Après, ils deviennent (enfin) heureux.
En 2017, une Américaine s’est versé un nettoyant à drain dans les yeux pour devenir aveugle.
«Le jour où j’ai perdu la vue, je suis devenue la femme la plus heureuse du monde», a-t-elle déclaré à un journaliste.
Car toute sa vie, cette dame sentait qu’elle était une aveugle dans un corps de femme qui voit.
Il n’y a pas que les voies de Dieu qui sont impénétrables. Celles du cerveau humain le sont aussi.
Bref, la Régie de l’assurance maladie devrait-elle payer les amputations des apotemnophiles?
Vaste question.
J’imagine qu’en Ontario, on dirait Oui.
UN GROS JEU DE LEGO
On est rendu là, les amis.
Tout est possible.
Vous voulez un pénis dans le front? Pas de problème, on va vous arranger ça!
Aux frais de la princesse, en plus!
Car il ne faut pas que les désirs des hommes frappent un mur.
Icare voulait être un oiseau? Il s’est fait coller des plumes sur les bras. Prométhée voulait être un dieu? Il a volé le feu sacré de l’Olympe.
Avant, ces mythes étaient des histoires, des fables, des métaphores.
Aujourd’hui, ce sont des faits divers.
Une star de la chanson veut aller dans l’espace? Elle y va!
Tenez, la justice a récemment statué qu’un enfant peut avoir trois parents biologiques. Ou quatre. Ou cinq.
«Le chaos du monde va traverser le seuil de ta porte et foutre ta vie personnelle à l’envers», chantait Leonard Cohen dans The Future en 1992.
Eh bien, 33 ans plus tard, on y est.
Le futur, c’est maintenant.
Tout ce que vous pensiez inamovible peut changer. Tout.
Le sexe, la race, l’âge.
Le monde est un gros jeu de LEGO.
Agencez les pièces selon vos désirs et construisez tout ce que vous voulez.
L’ALBERTA VA SE SÉPARER AVANT NOUS?
Pendant que le Québec se précipitait dans les bras de Mark Carney et que le Bloc annonçait qu’il mettait de côté la souveraineté afin d’aider le Canada à protéger sa souveraineté, l’Alberta fourbissait ses armes en vue d’une éventuelle séparation!
En effet, furieuse de voir le PLC réélu (grâce au Québec), Danielle Smith, la première ministre de la province, a introduit cette semaine une loi qui rendra plus facile la tenue d’un référendum sur la souveraineté de l’Alberta!
Le Québec aide le fédéralisme... alors que l’Alberta veut s’en sortir!
Décidément, c’est le monde à l’envers...
DÉTRUIRE MAISON
N’importe quel propriétaire responsable le sait: quand on possède une maison, il faut effectuer des travaux d’entretien sur une base régulière si on ne veut pas que notre demeure tombe en morceaux.
Une année, on refait le balcon. Puis l’année suivante, on répare le toit, etc.
Au Québec, ça fait des décennies qu’on n’entretient pas nos infrastructures. Résultat: il suffit d’un orage printanier pour qu’un hôpital tombe littéralement en panne.
Les partis d’opposition ont le beau jeu de critiquer la CAQ ces jours-ci. Mais qu’ont-ils fait, eux, lorsqu’ils étaient au pouvoir, pour protéger nos infrastructures?
Rien.
LA JOB DES PARENTS
Après l’école secondaire Louis-Jacques-Casault, à Montmagny, qui enseigne les formules de politesse de base aux enfants (merci, s’il vous plaît, bonjour, désolé), c’est au tour du gouvernement d’imposer le vouvoiement pour renforcer le civisme et le respect dans nos institutions scolaires.
On salue bien sûr l’initiative, mais... ce n’est pas aux parents de faire ça?
Ah non, c’est vrai, les parents ne se gênent plus pour insulter les profs, maintenant!
Pas étonnant que les enseignants soient au bout du rouleau...
En plus d’éduquer et d’instruire les enfants, ils doivent maintenant les élever.