L’escalade de glace, c’est au Québec que ça se passe!
L’activité connaît une popularité croissante et attire les meilleurs au monde


Mathieu-Robert Sauvé
Un millier de personnes pratiqueraient l’escalade de glace au Québec, une activité dont la popularité est croissante selon la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade.
«Ce que j’aime dans ce sport, c’est le défi physique que ça représente tant sur le plan cardiorespiratoire que pour les muscles des bras et des jambes. En plus, on a l’opportunité d’observer le paysage en hiver», explique Amélie Vertefeuille, qui pratique l’escalade de glace depuis une dizaine d’années.

Chargée de projet pour les sites d’escalade extérieurs à la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade, et elle-même cofondatrice de Passion Escalade, Mme Vertefeuillle souligne que le Québec est l’un des endroits les plus choyés au monde pour la pratique hivernale de l’escalade. «Il y a des sites réputés notamment dans les Laurentides, le Charlevoix et la Gaspésie, sans parler de l'incontournable chute Montmorency. D’ailleurs, les grimpeurs du monde entier se donnent rendez-vous au Québec chaque année pour des compétitions.»
Dès 12 ans
La fin de semaine du 19 au 23 février dernier se tenait justement le Festiglace à Pont-Rouge, dans la région de Québec, où des épreuves de haut niveau se sont tenues.
Mais tant l’entrepreneure que la chargée de projet insistent sur le fait que l’escalade de glace est à la portée de tous. «On considère que les enfants peuvent grimper sur les parois glacées quand ils sont accompagnés d’adultes à partir de 12 ans. Plusieurs le font d’ailleurs avec beaucoup de plaisir.»

Les épreuves d’escalade des Jeux olympiques d’été ont donné à ce sport beaucoup de visibilité, dont sa partie hivernale a profité. La Fédération compte 8500 membres, un chiffre qui s’est multiplié par 5 en 10 ans. Plus du tiers (37%) sont des femmes.
Risques calculés
Les risques de chute sont toujours présents, mais les nouveaux grimpeurs placent généralement la sécurité entre les mains du premier de cordée. C’est lui qui verra aux meilleurs ancrages dans la glace. Et une technique sans danger, la moulinette, permet aux débutants de s’initier sans danger à l’aide d’une corde fixée au sommet de l’obstacle.

Il reste encore un bon mois d’activité pour les personnes qui aimeraient s’initier à l’escalade de glace. Il faut savoir que les journées plus douces qui s’installent à partir du mois de mars créent des conditions encore plus favorables. Une glace un peu plus molle permet au piolet de mieux s’enfoncer, ce qui assure une plus grande sécurité aux grimpeurs.
L’escalade de glace se pratique au Québec de décembre à avril.
Où:
Une centaine de sites officiels au Québec: consultez le site de la Fédération de la montagne et de l’escalade.
Combien:
L’adhésion annuelle à la Fédération coûte 65$ et permet l’accès à de nombreux sites, mais il y a des exceptions. Pour grimper au parc national de la Chute-Montmorency, par exemple, c’est la tarification de la Société des établissements de plein air du Québec qui s’applique.

Initiation:
Dans la région de Montréal, on peut s’initier tout l’hiver au parc Jean-Drapeau où une paroi est glacée artificiellement.
Quelques entreprises offrent des cours d'initiation.