Les vraies Francos sont de retour!
Koriass a donné le coup d’envoi au festival devant une marée de spectateurs

Raphaël Gendron-Martin
Enfin! Cela faisait trois ans qu’on attendait le retour des vraies Francos au centre-ville de Montréal. Et on n’a aucunement été déçu. Rarement avions-nous vu le Quartier des spectacles aussi rempli pour ce festival qui avait visiblement manqué au public.
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Il était à peine 19 h que la rue Sainte-Catherine et les terrasses débordaient, hier soir. De nos souvenirs de l’époque pré-pandémique, le coup d’envoi des Francos n’avait jamais été si couru. On se croyait même davantage au Festival de Jazz tant il y avait des gens partout. Il n’y a pas à dire, deux étés sans festival, ça paraît !

Quand Koriass s’est amené sur la grande scène de la place des Festivals, deux heures plus tard, c’est une marée de spectateurs qui l’a accueilli. Tous les éléments étaient réunis pour passer une belle soirée : un vendredi soir, une belle météo et un rappeur très apprécié.
Arrivé sur scène avec ses lunettes fumées, Koriass faisait la première de son plus récent album Abri de fortune (pour fin du monde), sorti en avril dernier.

« Merci aux Francos de me donner la tâche d’ouvrir sur la grosse scène », a-t-il lancé. Pour cette soirée spéciale, Korey Hart, de son autre surnom, avait prévu un concert pour le moins généreux de 24 titres.
Accompagné notamment de cuivres et de choristes, le rappeur a livré une prestation endiablée, comme s’il avait toujours joué sur la grosse scène des Francos. Il faut dire qu’il s’agissait de son quatrième spectacle en carrière sur cette immense tribune. Impressionnant !
Parmi ses invités, Koriass a reçu Safia Nolin. Ensemble, ils ont rendu un très bel hommage à Karim Ouellet en reprenant sa chanson Marie-Jo. Un moment touchant.
Au moment d’écrire ces lignes, Koriass et Imposs offraient un duo percutant sur Effets spéciaux.
Nostalgique De Larochellière
Un peu plus tôt dans la soirée, Luc De Larochellière a fait vivre un voyage dans le temps aux spectateurs venus le voir au parterre Loto-Québec.
Comme il avait commencé à le faire il y a quelques années, le chanteur a voulu célébrer le 30e anniversaire de son album Sauvez mon âme.

Ce concert hier a toutefois bien failli ne pas avoir lieu. Il y a quelques jours, l’auteur-compositeur a eu une grande frousse.
« Je dois vous dire que je suis en deuil... Lundi, dans la nuit, ma vésicule biliaire m’a laissé pour un monde meilleur, a-t-il confié à la foule d’entrée de jeu. C’est donc avec quelques trous dans l’estomac que je suis ici pour vous présenter ce spectacle. Mais je suis là ! »
Puisque la durée de son album Sauvez mon âme ne remplit pas la plage horaire que les Francos lui avait confiée, De Larochellière a décidé d’ouvrir son spectacle avec la moitié de son premier album, Amère America.
Avant qu’on ne doive quitter pour aller voir Koriass, on a pu entendre les quatre premières pièces de Sauvez mon âme, dont l’indémodable pièce-titre.
Dès que Luc et ses choristes – les mêmes qu’à l’époque – ont lancé Sauvez mon âme, des cris ont retenti dans le public. Tout le monde avait le sourire aux lèvres et se déhanchait.

On ne le dira jamais assez à quel point on adore le parterre symphonique gazonné à travers tout le béton environnant du Quartier des spectacles.
Dans la foule, on pouvait y voir des spectateurs de tous les âges. Des trentenaires, cinquantenaires, des enfants. L’ambiance était joyeuse et relaxe. C’est là qu’on s’est rendu compte qu’on avait retrouvé nos Francos et qu’elles nous avaient grandement manqué.