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L'article provient de TVA Nouvelles

Les voisins et les ex-propriétaires n’en peuvent plus

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Jasmin Dumas | TVA Nouvelles

2022-10-28T22:02:32Z
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Les voisins et les ex-propriétaires d’un immeuble abandonné depuis bientôt 10 ans à Sherbrooke en ont assez et réclament à la Ville d’intervenir fermement auprès du propriétaire du 43-45 rue Gordon avant qu’un drame ne survienne.

Parmi les immeubles abandonnés et squattés à Sherbrooke, celui situé au 43-45 rue Gordon est dans une classe à part.

Cela fait presque une décennie que le propriétaire, le même que l'hôtel Albert, laisse les lieux en décrépitude. 

«C’est squatté, il y a des gens là 365 jours par année, a raconté le voisin André Lavoie. Il va finir par y avoir une catastrophe.» 

M. Lavoie possède et habite l'immeuble voisin. Un bâtiment bien entretenu de 15 logements. 

«Les deux bâtisses sont collées une sur l’autre. C’est sur que si le feu prend de l’autre côté, ça va se propager chez nous », a-t-il affirmé. 

Depuis 2018, la ville de Sherbrooke a envoyé des constats d’infractions totalisant plus de 50 000 $ au propriétaire. Il a demandé en septembre dernier un permis de démolition, permis qu’il a obtenu. 

«C’est de la poudre aux yeux, croit André Lavoie. Probablement qu’il a fait cette demande de permis pour faire cesser l’émission de constats d’infraction, mais il n’a jamais respecté ses engagements.» 

Le conseiller municipal du district du Lac-des-Nations, Raïs Kibonge, dit qu'il s'agit d'une priorité du conseil de ville. 

«Les services juridiques vont nous dire quels sont les outils qu’on peut utiliser pour soit assurer la protection de l’endroit ou encore le détruire», a-t-il expliqué. 

Cette maison qui tient à peine debout aujourd'hui était autrefois un lieu où respirait la joie de vivre. Dans les années 50, la famille Leclerc y habitait. Nicole Leclerc a vécu là de sa naissance jusqu'à son mariage.

«Nous avons tellement de beaux souvenirs ici, de voir la maison comme ça maintenant c’est affreux. Ça nous fait mal au cœur chaque fois qu’on passe devant», a-t-elle déploré. 

Il y a quelques années, sa sœur a interpellé directement la Ville pour qu’elle procède à sa démolition. «Que la Ville pense à nous un peu, on a la larme à l’œil constamment. Il est temps qu’elle parte, pour le bien de tout le monde», a supplié Mme Leclerc.

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