Les villes-éponges pour lutter contre les changements climatiques
TVA Nouvelles
Québec vert souhaite que les infrastructures végétalisées soient davantage utilisées dans la gestion des eaux pluviales. Celles-ci offriraient de nombreux avantages.
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Chloé Fredette, spécialiste des infrastructures végétalisées chez Québec Vert, affirme qu’il s’agit d’une «solution assez rapide» et moins coûteuse.
Elle observe d’ailleurs qu’il a une importante progression en ce sens depuis les 5 à 10 dernières années, «mais assurément, il y a place à l’amélioration», avance-t-elle.

«On peut intégrer ce qu’on appelle des biorétentions» qui vont exercer une pression et dirigeant, par l’effet de dénivelé, les eaux pluviales vers les aménagements prévus où elles seront retenues temporairement plutôt que vers les regards d’égouts.
«L’eau va avoir le temps de s’infiltrer dans le sol et sera utilisée également par les végétaux, donc ça va réduire les volumes d’eau», explique-t-elle.
Selon notre experte, ces aménagements peuvent être installés en quelques mois et doivent être bien planifiés.
«À Montréal, on a déjà des parcs résilients, ça fait parie des solutions qui existent», dit-elle.
En effet, plus de 600 infrastructures végétalisées sont déjà mises en place dans la province.
Le gouvernement a débloqué en 2022 un budget 113 M$ afin d’aider les villes à effectuer la transition vers ces alternatives écologiques.

De plus, «leurs bénéfices s’accroissent dans le temps avec la croissance des végétaux», selon Mme Fredette.
Un espace résilient est «un espace multifonctionnel conçu en fonction de la gestion des eaux pluviales. La fonction première d’un espace public résilient est de servir de lieu de détente, de loisirs ou de socialisation. La différence est qu’il est aménagé de façon à retenir l’eau de secteur adjacent pour de courtes périodes lors de pluies exceptionnelles», peut-on lire dans la documentation de la Ville de Montréal.
Un quartier éponge, quant à lui, se caractérise par une combinaison de mesures en termes de résilience écologique sur les territoires privés et publics.