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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Les villes d’Ukraine, des champs de ruines

Un hôpital pour enfants dans la ville de Marioupol a été bombardé le 9 mars dernier lors d’une frappe aérienne russe.
Un hôpital pour enfants dans la ville de Marioupol a été bombardé le 9 mars dernier lors d’une frappe aérienne russe. Photo AFP
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Photo portrait de Normand Lester

Normand Lester

2022-03-16T09:00:00Z
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Dans ce qu’on pourrait appeler une rageuse « spirale escalatoire » Poutine est en train de faire de Kyïv et des autres grandes villes d’Ukraine des amas de débris fumants. Plus de 900 missiles ont été tirés par les Russes depuis le début des hostilités.

Destruction d’hôpitaux, d’écoles, d’immeubles d’habitation : ce n’est pas la première fois que le monstre Poutine s’en prend à des cibles civiles pour atteindre ses objectifs politiques et militaires. Sa stratégie d’anéantissement a été efficace à Grozny, en Tchétchénie, et Alep, en Syrie.

Le président Zelensky a répété hier dans son discours par visioconférence à la Chambre des communes sa demande d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. L’OTAN a refusé à plusieurs reprises sa requête qui implique un haut risque de confrontation directe entre des avions du Pacte atlantique et de la Russie.

Des pays de l’OTAN, anciennement du Pacte de Varsovie, pourraient cependant fournir à l’Ukraine leurs missiles antiaériens mobiles S-300 de l’ère soviétique. Les forces armées ukrainiennes, qui en sont dotées, les ont utilisés à plusieurs reprises pour abattre des avions et des missiles russes.

  • Écoutez l'édito de Normand Lester à l'émission de Mario Dumont diffusée chaque jour en direct 15 h 30 via QUB radio :
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Xi et Poutine, l’heure de décision approche

Pendant sept heures d’intenses négociations à Rome, les États-Unis ont mis la Chine en garde contre la fourniture d’aide économique et militaire à la Russie. Les Russes demanderaient, entre autres, aux Chinois des drones... et des repas militaires prêts-à-manger. La logistique russe va vraiment mal en Ukraine.

La Chine est coincée entre son partenaire stratégique, la Russie, et ses principaux partenaires économiques, les États-Unis et l’Union européenne. Elle est aussi la plus grande partenaire commerciale de la Russie et de l’Ukraine.

Les Chinois font donc preuve de prudence. Il n’est pas dans l’intérêt de Pékin de s’appuyer uniquement sur l’économie russe. Le PIB de la Russie en 2021 est de 1,71 mille milliards de dollars (billion) par rapport aux 2,0 mille milliards de dollars du Texas. C’est le dixième de celui de l’Union européenne, de 17,1 mille milliards de dollars.

La Chine a un intérêt économique à une résolution rapide de la guerre. Xi Jinping a les moyens de faire pression sur Poutine, de plus en plus isolé, qui ne peut pas se permettre de perdre la Chine.

Les généraux chinois observent ce qui se passe en Ukraine, eux qui se préparent pour mener un jour l’invasion de Taïwan. Avec le problème accru du bras de mer de quelque 150 km qui sépare l’île de la Chine continentale.

Poutine comme Kadhafi et Saddam

Justin Trudeau a dit hier que cette guerre est « une grave erreur que Poutine doit arrêter maintenant ». Il n’y a malheureusement que peu de raisons d’espérer un cessez-le-feu rapide. Comment faire pour que Poutine puisse crier victoire auprès de son opinion publique tout en assurant la souveraineté de l’Ukraine. La quadrature du cercle. Ou presque.

Poutine va-t-il un jour répondre de ses crimes devant un tribunal, qu’il soit russe ou international ? Il mérite le sort de Mouammar Kadhafi et de Saddam Hussein avec qui il entretenait des « relations d’amitié ».

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