Les victimes de la COVID plus riches avec Trudeau

Michel Girard
En 2020, grâce à la débordante générosité de Justin Trudeau, le gouvernement fédéral a finalement versé aux victimes de la COVID-19 plus d’argent que le montant des pertes subies à cause de la paralysie de plusieurs secteurs économiques.
Selon les données de Statistique Canada, les Canadiens se sont ainsi enrichis pendant la pandémie.
Alors que le revenu médian des ménages accusait un recul de 1900 $ à cause des arrêts de travail, l’aide gouvernementale (surtout fédérale) devant servir de compensation financière atteignait un montant médian de 8200 $.
Largesses pandémiques
Toujours est-il qu’au bout du compte, les ménages canadiens se sont retrouvés en 2020 avec un revenu après impôt médian supérieur de 4400 $ à celui de l’année 2019, l’année normale qui a précédé la pandémie.
Chez nous, au Québec, comme on peut le constater dans le tableau plus bas, le revenu médian après impôt a bondi en 2020 de 4300 $.
En Ontario, la hausse était de 5000 dollars.
Grand bien fasse aux « bénéficiaires » des largesses gouvernementales, me direz-vous !
Ah oui, et la facture, elle, qui va la payer ?
Le fait que le gouvernement de Justin Trudeau vienne au secours financier des victimes de la COVID-19, pas de doute, c’est une décision appropriée.
Mais était-il nécessaire de dépasser les bornes de la générosité en versant aux victimes plus d’argent que ce qu’elles avaient perdu en revenu à cause de la pandémie de COVID-19 ?
Non, absolument pas !
Une monstrueuse facture
À mes yeux, c’est du gaspillage de fonds publics qui vient avec une monstrueuse facture à payer.
À cause de cela, le gouvernement fédéral a bouclé son exercice 2020-2021 avec un gigantesque déficit de 314 milliards de dollars.
Ce qui a fait bondir la dette fédérale à un peu plus de 1000 milliards $. Pendant que le fédéral versait en 2020 aux victimes de la pandémie quatre fois plus d’argent que la somme perdue à cause des arrêts de travail, il se trouve que ce sont les générations futures qui vont devoir payer la note de ce gaspillage.
Et la note sera salée, puisque les frais d’intérêts pour financer l’immense dette fédérale vont considérablement augmenter avec la forte hausse du taux directeur de la Banque du Canada.
La lutte contre la COVID-19
Rappelons qu’en mars 2020, une série d’interventions gouvernementales sans précédent a été effectuée : la fermeture d’entreprises non essentielles, l’imposition de restrictions de voyage, l’entrée en vigueur de mesures de santé publique demandant aux Canadiens de limiter les interactions publiques en vue de limiter la propagation de la COVID-19.
Il s’ensuivit un fort ralentissement de l’activité économique, ce qui a causé un choc soudain sur le marché du travail canadien. En réaction aux pertes d’emploi et de revenus, quelque 8,1 millions de ménages ont eu recours aux programmes de soutien du revenu en lien avec la COVID-19.
En terminant, voici un aperçu de l’aide financière supplémentaire que le gouvernement Trudeau a versée aux ménages canadiens lors de la première année de la pandémie de COVID-19.
- Prestations d’assurance-emploi : 41,7 milliards $
- Prestation canadienne d’urgence : 56,2 milliards $
- Subvention salariale d’urgence : 75 milliards $
- Prestations aux aînés : 2,5 milliards $
- Prestations pour enfants : 2,4 milliards $
En plus de cette aide financière aux ménages canadiens, le gouvernement Trudeau a notamment versé aux provinces des transferts supplémentaires de 21 milliards $ pendant le pic de la pandémie de COVID-19.
Des mesures de sauvetage qui... enrichissent !
Variation entre 2019 et 2020 en dollars par ménage
| Québec | Ontario | Canada | |
| Revenu médian | - 2500 | - 1700 | - 1900 |
| Transferts gouvernementaux | + 6700 | + 8800 | + 8200 |
| Revenu après impôts | + 4300 | + 5000 | + 4400 |