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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Les vacances malaisantes de Justin Trudeau

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Photo portrait de Josée Legault

Josée Legault

2023-04-20T04:00:00Z
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Personne ne s’attend à ce que le premier ministre d’un pays du G7 prenne ses vacances fort méritées au Motel chez Roger en plein milieu de nulle part.

Tout comme on comprend que Justin Trudeau, héritier de la dynastie politique du même nom, ait depuis son enfance des amis riches et célèbres capables d’inviter sa famille à se reposer privément dans des coins de paradis d’un luxe inimaginable pour la moyenne des ours. Soit.

Mais, en tant que premier ministre, de surcroît en pleine crise mondiale d’inflation, n’y a-t-il pas lieu de modérer cette habitude? À la lumière d’une enquête de Radio-Canada, la question se pose à nouveau.

160 000 $ en fonds publics

On y apprend que pour la semaine du Nouvel An, la famille Trudeau, invitée par de richissimes amis de longue date – et donateurs à la Fondation Pierre Elliott Trudeau – aurait coûté plus de 160 000 $ aux contribuables canadiens.

Question de couvrir les nombreux frais pour sa sécurité, l’entourage, etc. Comme on le sait, le premier ministre d’un pays, ça ne voyage pas léger.

Le voyage, précisons-le, avait d’ailleurs été approuvé par le commissaire à l’éthique. Il n’empêche qu’une telle somme donne le tournis.

Pas étonnant que les journalistes Daniel Leblanc et Louis Blouin aient pu compter sur «plusieurs sources confidentielles qui n’avaient pas l’autorisation de s’exprimer publiquement au sujet de ce voyage en raison de leur emploi actuel».

Poilievre déchire sa chemise

Traduction : même autour de M. Trudeau, le malaise est réel. On s’inquiète de la perception négative que cela crée chez les citoyens, dont plusieurs, par les temps qui courent, tirent le diable par la queue à l’épicerie et ailleurs.

Dans la mesure également où le chef conservateur Pierre Poilievre raffole de présenter Justin Trudeau comme un aristocrate déconnecté du vrai monde, il serait temps de mettre la pédale douce sur les vacances princières.

Cela dit, de voir M. Poilievre déchirer sa chemise grâce à une enquête de Radio-Canada, alors qu’il accuse le diffuseur public d’être un vulgaire organe de propagande pro-Trudeau, avouons que c’est tout aussi impayable...

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