Les urgences pédiatriques débordent
Jean-François Desbiens | TVA Nouvelles
Les urgences pédiatriques de l’hôpital Fleurimont du CIUSSS de l'Estrie, à Sherbrooke, possèdent l'une des quatre unités de soins intensifs pour enfants de la province et subi les contrecoups de la surchauffe des urgences.
L'hôpital sherbrookois est en plus régulièrement appelé à soigner des patients d'autres régions.
Les urgences pédiatriques reçoivent notamment de nombreux bébés âgés de quelques semaines seulement, aux prises avec le virus respiratoire syncytial (VRS), et nécessitant des soins aigus.
Deux lits supplémentaires ont été ajoutés aux six déjà existants aux soins intensifs pour enfants.
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Pour combler les besoins, le ministère de la Santé aurait demandé aux dirigeants du CIUSSS de l'Estrie d'ajouter une douzaine de lits d'hospitalisation de plus à l'hôpital Fleurimont.
Le syndicat s'interroge à savoir de quelle façon la direction pourra y parvenir, même avec l'aide attendue sous peu, en provenance, entre autres, d'agences privées.
Le personnel infirmier y est également davantage sollicité et inquiet en raison du manque de main-d'œuvre, et la lourdeur des cas.
Pour exemple, l’aide-infirmière-chef du département, Sylvie Tanguay, a travaillé 16 heures en ligne dimanche. En vingt ans de carrière, elle n'a jamais senti le système de santé aussi fragilisé.
Le temps supplémentaire obligatoire est malheureusement devenu monnaie courante au sein du département, qui a perdu cinq infirmières au cours des derniers mois, d’après le syndicat.
Tous les deux jours, de nombreuses infirmières se voient imposer du temps supplémentaire.
Pour le porte-parole solidaire en matière de santé, Vincent Marissal, ainsi que la députée de Sherbrooke, Christine Labrie, le manque d'écoute du gouvernement est en partie responsable de la crise qui frappe les urgences actuellement.