Ces adversaires ont marqué la carrière de Hulk Hogan

Aux yeux de plusieurs, jeunes et moins jeunes, le célèbre Hulk Hogan représente encore à ce jour le plus grand lutteur professionnel de tous les temps, mais sans la présence d’opposants ayant entretenu avec lui une rivalité digne de ce nom, sa légende n’aurait jamais pu s’écrire.

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Celui dont le décès à l’âge de 71 ans a été annoncé jeudi a marqué les esprits pendant quelques décennies. L’homme à la forte musculature, au bronzage prononcé et à la chevelure blonde était un incontournable de la télévision des années 1980 particulièrement.

Aussi, Hogan – de son vrai nom Terry Bollea – a obtenu l’aide de «collègues» ayant contribué à lui forger sa réputation de symbole typiquement américain. Car pour qu’il puisse se hisser au sommet, il fallait à l’ex-champion mondial de la World Wrestling Federation (devenue la World Wrestling Entertainment) des adversaires connus avec qui travailler efficacement.

Voici les lutteurs les plus importants qui ont livré de durs combats au «Hulkster» et qui demeureront, d’une certaine façon, associés à ce personnage transcendant le sport divertissement.

André le Géant

André le Géant a déjà eu maille à partir avec Hogan au début de la décennie 1980, bien avant que la future vedette du «catch» enfile sa fameuse culotte jaune et à un moment où les rôles étaient à l’inverse de ce qui allait suivre, le premier étant le bon et le second, le méchant.

Toutefois, les amateurs de lutte suffisamment âgés se rappellent davantage de WrestleMania III. Sous les yeux de plus de 93 000 spectateurs au Silverdome de Pontiac le 29 mars 1987, Hogan a soulevé le mastodonte français qui pesait à l’époque autour de 520 lb, avant de le couvrir pour le compte de 3. L’animosité entre les deux hommes à l’intérieur des cadres s’est poursuivie dans les mois suivants. Ils se sont d’ailleurs retrouvés à WrestleMania IV dans un duel éliminatoire qui s’est conclu par une double disqualification.

Randy «Macho Man» Savage

Sous les feux des projecteurs, ces deux figures populaires de la lutte ont alterné entre amour et haine. Lorsqu’ils se détestaient, l’enjeu était souvent grand, notamment à WrestleMania V. En finale de ce gala présenté au Trump Plaza Hotel d’Atlantic City, Hogan a pris sa revanche sur son ex-partenaire du duo Mega Powers qui l’avait précédemment trahi. Avec Miss Elizabeth dans son coin, il a défait le «Macho Man» pour mettre la main sur la ceinture mondiale de la WWF.

«Rowdy» Roddy Piper

Le Canadien incarnait un lutteur à la jupe écossaise et n’était pas un grand ami de Hogan. Aussi, leurs liens inamicaux ont mené à la première finale de l’histoire des galas WrestleMania, la grand-messe de l’actuelle WWE. En 1985, Hogan et le fameux Mr. T se sont mesurés à Piper et à «Mr. Wonderful» Paul Orndorff, le tout en présence d’un arbitre invité, Muhammad Ali. Le tandem d’Hogan a eu le dernier mot après que Piper eut frappé accidentellement un autre officiel, le Québécois Pat Patterson.

Ultimate Warrior

Quand WrestleMania VI s’est déroulé au Skydome de Toronto (aujourd’hui le Rogers Center), Hogan avait bien en main le titre mondial et représentait le visage de la lutte. Mais c’était sans compter la montée fulgurante d’un jeune rival qui faisait tomber tout sur son passage: l’Ultimate Warrior. Même si la rivalité ne fut pas la plus longue de la carrière du Hulkster, elle s’inscrit parmi les cas célèbres. Détenteur de la ceinture Intercontinentale, le «guerrier ultime» a renversé le champion pour s’emparer du titre de la WWF.

The Iron Sheik

C’est réellement en 1984 que la «Hulkamania» est née, le moment décisif étant la première conquête du titre mondial de la WWF de la carrière d’Hogan. Pour ce faire, il a vaincu The Iron Sheik, un personnage iranien antipathique que les partisans américains ne pouvaient sentir. Avec le triomphe de ce sauveur au mythique Madison Square Garden, ils ont dès lors identifié leur héros qui est devenu un outil de promotion significatif pour la WWE, autant à la télévision que par le biais de produits dérivés telles les fameuses figurines vendues dans les commerces de détail.

Ric Flair

Dans les années 1980, la National Wrestling Alliance (NWA) formait la plus grande organisation rivale de la WWF, et son chef de file dans l’arène était le «Nature Boy» Ric Flair. Aussi, plusieurs espéraient voir un jour cette icône croiser le fer avec le «Hulkster». Le rêve est devenu réalité quand Hogan s’est joint à la World Championship Wrestling (WCW) en 1994. Il a d’ailleurs mis la main sur la ceinture mondiale de la fédération en défaisant Flair en juillet de la même année. Les deux hommes – de très bons amis à l’extérieur de l’arène – ont souvent travaillé ensemble par la suite.

«The Rock» (Dwayne Johnson)

Si nous abordons des années plus rapprochées d’aujourd’hui, le duel entre Hogan et une légende plus jeune, Dwayne Johnson – alias «The Rock» – restera gravé dans la mémoire des amateurs. Et c’est encore au Rogers Center qu’un autre chapitre de l’illustre parcours de celui étant revenu à la WWE s’est écrit. Le 17 mars 2002, «Hollywood Hogan» faisait office de vilain, comme c’était le cas durant son séjour à la WCW mais la foule torontoise s’est majoritairement rangée de son côté. C’est finalement son opposant qui l’a couvert pour la victoire.

Au terme de l’affrontement, ce fut la fin de New World Order, ce groupe de méchants datant des meilleures années de la WCW. Ses deux membres principaux, Kevin Nash et Scott Hall, ont attaqué Hogan – désormais leur ex-allié – et il a fallu «The Rock» pour sauver son rival de la soirée.