Les travailleurs d’Ultium CAM ne craignent pas de subir le même sort qu’aux États-Unis
Au pays de Donald Trump, des employés sont nerveux après un coup de filet spectaculaire de la police de l’immigration dans une usine en construction


Francis Halin
Au Québec, les quelque quarante employés sud-coréens d’Ultium Cam ne craignent pas un retour forcé vers leur pays, contrairement à ceux de Hyundai et de LG aux États-Unis.
• À lire aussi: Filière batterie: l’usine de 600M$ d’Ultium CAM embauche
• À lire aussi: Ultium CAM a contrevenu à la Charte de la langue française, tranche le tribunal
«Tous les travailleurs d’Ultium CAM ont des permis de travail légaux, donc aucun souci. Nos embauches vont bien!» assure au Journal Annick Bousquet, porte-parole d’Ultium Cam, une coentreprise de cathodes formée par Posco et GM.
L’usine de 600M$ située à Bécancour, dans le Centre-du-Québec, est en phase de recrutement. Elle recherche électriciens, ingénieurs électriques et ingénieurs de procédés.
Plus de 45 travailleurs sud-coréens transmettent leur expertise à nos employés locaux afin de permettre le lancement des opérations dès l’année prochaine.
Une fois le projet opérationnel, plus de 200 emplois devraient voir le jour. Le gouvernement du Québec a octroyé un prêt s’élevant à 151,87M$, comprenant 134,2M$ en «prêts pardonnables» (une assistance financière susceptible d’être transformée en subvention).
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Coup de filet
À 2000 kilomètres au sud de la frontière, à Ellabell, en Géorgie, l’histoire diffère complètement.
Un coup de filet fracassant de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement’s) dans l’usine de 6G$ que construisent Hyundai et LG a frappé l’imaginaire jeudi dernier.
On observe des travailleurs visiblement choqués, menottés aux poignets et aux chevilles.
Plus de 300 d’entre eux seraient des employés de LG et de sous-traitants, selon The Los Angeles Time.
Aucun employé de Hyundai n’a été arrêté, selon le constructeur.
«Vos investissements sont les bienvenus et nous vous encourageons à faire venir LÉGALEMENT vos employés les plus compétents», a pesté le président américain, Donald Trump, sur les réseaux sociaux.
Le site industriel visé par l’opération fabriquera chaque année un demi-million de véhicules électriques et hybrides sous les marques Hyundai, Kia et Genesis.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.