Les tarifs douaniers sur le cuivre pourraient faire mal au Québec selon un économiste


Mathieu Boulay
Le tarif douanier de 50% proposé par le président Donald Trump sur toutes les importations de cuivre aux États-Unis frappera durement le Canada, en particulier le Québec.
L’unifolié est le deuxième fournisseur de cuivre des États-Unis après le Chili.
La nouvelle taxe américaine sur le cuivre, qui devrait entrer en vigueur le 1er août, touchera le Québec de plein fouet, selon l’économiste principal à la Banque de Montréal, Robert Kavcic.
«Le Québec reste en première ligne et représente la majeure partie des expéditions canadiennes de cuivre vers les États-Unis», a-t-il écrit dans une note économique.
Le cuivre est utilisé dans de nombreux secteurs, comme dans la construction des automobiles ou des électroménagers. On a assisté à une flambée des prix depuis l’annonce du tarif, qui devrait logiquement affecter les marges bénéficiaires d’un grand nombre d’industries.
On ne connaît pas encore les conséquences possibles du tarif sur l’emploi au Québec, où se trouve la seule fonderie de cuivre au pays.
Le plan du président de Trump est de développer l’industrie du cuivre (extraction, fusion et raffinage) sur son propre sol, mais il aura besoin de plusieurs années, voire une décennie, pour le réaliser.
La hausse des prix pourrait désavantager l’industrie québécoise face à des concurrents chinois aux coûts de production inférieure.
«Même si un tarif sur le cuivre avait un impact relativement contenu, ce serait un nouveau coup porté à la confiance des entreprises dans un sens plus large», a précisé M. Kavcic.