Les tarifs douaniers, «c’est comme avoir une carte Costco», selon le secrétaire du commerce de Donald Trump

Lors d’une entrevue accordée en octobre dernier, le secrétaire au commerce sélectionné par le président américain, Howard Lutnick, y est allé d’une comparaison qui pourrait expliquer la fixation que semble avoir l’administration Trump pour les tarifs douaniers, selon Antoine Robitaille.

En entrevue au balado de l’homme d’affaires américain Anthony Pompliano, M. Lutnick a comparé les tarifs douaniers à une formule d’abonnement pour les entreprises étrangères qui souhaitent faire vendre leurs produits aux États-Unis.

«Il était une fois, dans ce pays qui s’appelle les États-Unis... Nous étions le pays le plus riche sur Terre, au tournant du siècle, a-t-il affirmé. Nous n’avions pas d’impôts, nous avions des tarifs. Nous avons cette grande économie. Vous voulez venir jouer ici, vous devez payer.»

«C’est comme s’acheter une carte de membre de Costco, a-t-il ajouté. Ils doivent payer pour entrer. C’est le meilleur endroit, vous devez payer pour venir.»

Lors du segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi, lundi, le chroniqueur Antoine Robitaille a fait allusion à cette comparaison afin d’expliquer pourquoi l’administration Trump ne cesse de parler de tarifs, que ce soit en représailles à la Colombie, envers la Chine, le Mexique et plus récemment, afin de viser l’acier et l’aluminium de partout à travers le monde.

«Vous voulez faire affaire aux États-Unis, il faut payer un abonnement, a commenté M. Robitaille. Ils sont vraiment déterminés à faire ça. Je n’en reviens pas de cette nouvelle façon de voir les choses.»

Le président américain a fait part dimanche de son intention d’imposer des tarifs douaniers de 25% pour l’acier et l’aluminium, incluant celui du Canada, et ce, malgré la pause des tarifs qu’il avait annoncée plus tôt ce mois-ci.

«On pensait qu’on avait un sursis de 30 jours face aux menaces de tarifs, mais là clairement, on verra cet après-midi, mais ces 30 jours-là n’auront peut-être été qu’une semaine pour ces secteurs-là», a avancé l’analyste politique Marc-André Leclerc.

L’ancienne députée caquiste Joëlle Boutin croit que les Américains comprennent mal l’impact que ces mesures auront sur l’économie de leur pays.

«Ils ne comprennent pas, a-t-elle mentionné. Ils nous demandent pourquoi ça nous dérange tant, les Canadiens. Mais au final, c’est à vous que ça va faire mal.»

«Monsieur Trump est comme sur un power trip incroyable, a-t-elle renchéri. C’est comme un dictateur. Il fait à peu près n’importe quoi et c’est complètement surréel. Tout ça, c’est au détriment des Américains. Les Américains doivent comprendre à un moment donné que c’est eux qui doivent payer pour ça.»

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