Les tarifs de Trump défient toute logique: «Personne n'est capable de le ramener à la raison!», dit Legault

Geneviève Lajoie
Plus le temps passe, plus les décisions de Donald Trump défient toute logique, estime François Legault.
«On dirait qu'il n'y a personne qui écoute autour de monsieur Trump, puis ça défie toute logique, a fait valoir mercredi le premier ministre. Ça tient pas debout ce qu'il fait du côté de l'aluminium, mais il semble que personne n'est capable de le ramener à la raison!».
Le président américain a officiellement augmenté de 25% à 50% les droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium.
Selon François Legault, non seulement Donald Trump nuit à notre économie, mais se tire aussi dans le pied avec cette nouvelle vague de tarifs, alors que 60% de la consommation d’aluminium aux États-Unis provient du Québec.
«Dans le secteur de l'auto, pour des entreprises comme GM comme Ford, ça va augmenter leurs coûts, ils vont être obligés d'augmenter leurs prix, ça va réduire la demande, donc ça va pénaliser et les travailleurs québécois, et aussi beaucoup les travailleurs américains», a insisté le premier ministre, qui s'envolera pour la France la semaine prochaine afin de maximiser les échanges avec l'Europe.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Visiblement, mieux vaut diversifier nos marchés que de tenter de raisonner l'occupant de la Maison Blanche. François Legault a rappelé que son gouvernement a déposé un projet de loi pour faciliter les échanges avec les autres provinces canadiennes. Il regarde maintenant vers le vieux continent.
«La semaine prochaine, je m'en vais en France, je suis allé (récemment) en Allemagne, donc on va essayer d'augmenter nos ventes en Europe. Mais pour l'instant, monsieur Trump, on ne comprend pas ce qu'il fait».
Une récession en Amérique du Nord
Le ministre des Finances, Eric Girard, n'a pas caché l'ampleur des conséquences des surtarifs de Trump sur l'économie, qui nuisent à tous.
«Si vous déstabilisez l'ensemble du commerce de biens et services, puis les chaînes de production, ça va provoquer une récession en Amérique du Nord, a-t-il admis. C'est pas juste le Québec, c'est le Québec, le Canada, le Mexique, les États-Unis».
Le grand argentier du gouvernement québécois invite les «décideurs» à renverser rapidement ces décisions, sans quoi il y aura des pertes d'emploi.