Ski acrobatique: les sœurs Dufour-Lapointe prêtes à rebondir
Leur préparation en vue de la première Coupe du monde de la saison se conclut sur une note positive


Richard Boutin
Justine et Chloé Dufour-Lapointe abordent la présente saison dans un bien meilleur état d’esprit que l’an dernier.
La dernière saison n’a pas été facile pour les médaillées d’or et d’argent dans l’épreuve des bosses des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, mais l’optimisme règne quelques jours avant le départ pour l’Europe.
« La flamme est revenue, a imagé Chloé. J’ai retrouvé l’énergie, le sourire et la joie. Je suis sereine et je veux profiter de chaque moment. Je me retrouve au bon endroit au bon moment. »
« J’ai aussi réussi à digérer ma performance de Pyeongchang, d’ajouter Chloé qui avait terminé en 17e position en Corée du Sud et qui vise une quatrième participation aux Jeux. Je n’avais pas accepté ma performance. Avec le recul, j’ai réussi à accepter cette performance dont je n’étais pas contente, à la comprendre et je suis plus zen. À Sotchi, j’étais naïve, je m’amusais et je n’avais réalisé ce qui se passait qu’en traversant la ligne d’arrivée. »
L’entraînement sur neige limité à sa plus simple expression l’an dernier en raison des restrictions reliées à la COVID-19 a miné leur saison. Chloé a terminé au 25e rang du classement de la Coupe du monde et Justine a conclu au 9e échelon.
« Ce fut difficile pour la confiance d’avoir seulement six journées d’entraînement sur neige, a expliqué Justine qui a aussi remporté l’argent à Pyeongchang en 2018. Cette année, nous avons eu des camps et un entraînement de qualité et je suis prête pour skier à la hauteur de mes attentes. Je veux en profiter parce que je ne suis pas certaine que je vais me rembarquer pour un cycle de quatre ans. »
« Je rêve de me retrouver au haut du parcours pour mes troisièmes Jeux et, au-delà de la médaille, je veux présenter la meilleure version de moi-même, de poursuivre la benjamine de la famille Dufour-Lapointe. Si j’atteins cet objectif, je serai extrêmement fière et contente de moi. Je suis plus prête et plus d’attaque pour amorcer la saison que l’an dernier. »
En compagnie des autres membres de l’équipe canadienne, les sœurs Dufour-Lapointe partiront pour un camp d’entraînement en Suède le 11 novembre en prévision de la première Coupe du monde de la saison qui se déroulera du 2 au 4 décembre à Ruka, en Finlande.
Les sœurs Dufour-Lapointe seront en action à Mont-Tremblant les 7 et 8 janvier. La sélection olympique aura lieu le 15 janvier après la dernière Coupe du monde à Deer Valley (Utah).
Un maximum de quatre places sont disponibles pour les femmes, mais ce nombre pourrait être inférieur selon les performances.

Nouveau saut
Les sœurs Dufour-Lapointe souhaitent également exécuter leur nouveau saut en Coupe du monde et aux Jeux.
« On pratique ce nouveau saut depuis trois ans et c’est un long processus que nous sommes encore en train d’apprivoiser, a souligné Justine. Je ne voulais pas faire la même chose qu’en 2018. »
« Le saut n’est pas parfait comme les hommes peuvent le réussir, mais on prend plus de risques et on repousse les limites de notre sport, de renchérir Chloé qui est parfaitement remise de sa commotion cérébrale subie avant les mondiaux l’an dernier et qui est à la recherche d’un premier podium en Coupe du monde depuis 2017. Il faut être intelligente et évaluer les risques en fonction des conditions, mais on veut le faire en début de saison. »
Grande sœur présente
Parmi les cinq mentors de l’équipe canadienne, Maxime Dufour-Lapointe fera le voyage à Pékin en compagnie de ses deux sœurs.
« Je vais vivre mes quatrièmes Jeux de façon totalement différente, a indiqué l’étudiante en médecine qui ne sera pas dans le même village olympique que ses sœurs. Je serai la grande sœur de tout le monde et je serai à l’écoute si des athlètes ont besoin de parler. »