Les Stars de Dallas sont des abonnés au carré d’as, mais Alain Nasdreddine soutient que personne «n’est encore satisfait»

EDMONTON | Bien qu’ils soient toujours en quête d’une première coupe Stanley depuis celle qu’ils ont soulevée en 1999, les Stars de Dallas constituent l’une des équipes les plus solides de la LNH.

Pour la troisième fois en autant de printemps, on les retrouve en finale de l’Association de l’Ouest. À une époque où l’on soutient que la parité n’a jamais été aussi élevée, ça constitue un exploit.

«C’est un bel accomplissement, mais on n’est pas encore satisfait», a lancé Alain Nasreddine, rencontré dans les corridors du Rogers Place.

Le Montréalais de 49 ans complète sa troisième saison à titre d’adjoint à l’entraîneur-chef Peter DeBoer. Il a été aux premières loges pour voir l’évolution de cette équipe et ce qui fait la recette de son succès.

Au-delà du groupe de vétérans qui demeure sensiblement le même et des jeunes qui viennent s’y greffer, on ne peut passer à côté du travail de Jim Nill, l’architecte de cette équipe. Celui qui s’efforce chaque printemps de mettre le grappin sur l’élément manquant.

Rantanen, un joueur élite

Cette année, plus que jamais, il est celui qui a volé le spectacle en faisant l’acquisition de Mikko Rantanen. Pas surprenant qu’il soit en nomination, pour une troisième année de suite, pour le titre de directeur général de l’année.

Une transaction payante pour les Stars, surtout depuis le début des séries éliminatoires. Le Finlandais a eu plus que son mot à dire dans l’élimination de l’Avalanche, son ancienne formation, et des Jets.

«On savait quel type de joueur il était. On joue tellement souvent contre le Colorado. Mais tu te demandes si c’est l’effet MacKinnon ou l’effet Makar, a raconté Nasreddine. Il joue avec de bons joueurs ici aussi, mais on a eu la confirmation que c’est vraiment un joueur d’élite.»

«Il a tout: le gabarit, les habiletés, une vision du jeu, a énuméré l’ancien joueur du Canadien. Ce qui m’impressionne le plus, c’est à quel point il est compétitif et dédié à son travail. J’ai rarement vu un joueur mettre autant de temps dans sa préparation. Je comprends pourquoi il est rendu à ce niveau.»

Rantanen n’est pas le seul attaquant sur lequel Nill a mis le grappin à l’approche de la date limite des transactions. Mikael Granlund, également un Finlandais, s’est amené de San Jose. Les deux évoluent au sein du premier trio des Stars.

Une discussion avec Bourque

Cette injection de sang neuf a eu pour effet d’exclure Mavrik Bourque de la formation. Après avoir disputé 73 matchs cette saison, il a été limité à deux rencontres éliminatoires, les deux au premier tour.

«À travers la ligue, tout le monde parle de notre groupe d’attaquants comme étant celui qui a le plus de profondeur à travers la LNH. Ça adonne que Mavrik est tombé dans ce groupe. À San Jose, il jouerait sur l’un des deux premiers trios», a soutenu Nasreddine.

D’ailleurs, mardi, pendant l’entraînement matinal, sentant que le jeune homme de Plessisville avait peut-être besoin d’un peu d’encouragement, il est allé lui piquer un brin de jasette.

«Je lui ai dit qu’il n’était pas loin, que c’est difficile de percer une formation comme la nôtre parce qu’il y a beaucoup de vétérans et de joueurs d’impact», a mentionné Nasreddine.

«Je lui ai également dit d’être patient, qu’il allait jouer 15 ans dans la LNH si ça va bien», a-t-il poursuivi.

Et il semble que l’attaquant de 23 ans mette tout en œuvre pour que cette prédiction puisse se réaliser.

«Son jeu s’est beaucoup amélioré cette année et c’est tout à son honneur. Tous les jours, il travaille sans relâche. Même si ça fait longtemps qu’il n’a pas joué, l’a louangé Nasreddine. S’il entre dans la formation, il sera prêt. Il faut lui donner crédit pour ça.»