Les souvenirs de François Chénier
Le Carl Charest de Radio-Enfer revient dans le temps...

Yan Lauzon
Vedette de toute une génération grâce à sa présence dans Radio-Enfer, François Chénier, 51 ans, peut aujourd’hui jouer au papa au petit écran, comme il le fait pour la comédie Défense d’entrer ! Le temps est revenu de plonger, avec lui, dans ses souvenirs télé.
François, quelles émissions jeunesse vous ont marqué ?
Les Oraliens et Les 100 tours de Centour. Dans la deuxième, j’ai capoté quand j’ai vu que Ghyslain Tremblay jouait un jeune garçon à son âge ; je le trouvais excellent et je trouvais qu’il avait la chance de jouer quelqu’un d’autre que lui. Et ça, ça m’a dicté la voie, comme un moteur. Je voulais jouer à être quelqu’un d’autre. Et le Furotte dans Les Oraliens reste le personnage le plus effrayant de l’histoire de la télé.
Regardiez-vous beaucoup la télé lorsque vous étiez tout jeune ?
Non pas tellement. La télévision couleur est entrée dans la maison seulement en 1984 chez nous. Ce n’était pas une priorité pour mes parents. Par contre, à l’adolescence, je regardais beaucoup les émissions de vidéoclips diffusées sur les chaînes anglophones canadiennes, parce qu’on n’a jamais eu le câble. Alors parfois, j’enregistrais un film et je le regardais 30 fois. J’en connais quelques-uns par cœur...
Y a-t-il un personnage qui vous a influencé ?
Tous les personnages de l’émission jeunesse La Fricassée et, par la suite, Pop Citrouille. J’ai dû voir deux ou trois épisodes de La Fricassée, mais c’était tellement éclaté, ça m’a marqué !
Quel univers voudriez-vous faire découvrir aux enfants ?

J’ai été chanceux de participer à Radio-Enfer. Une période de production à la télé jeunesse où il y avait un peu plus de liberté, moins de didactique... Radio-Enfer et Dans une galaxie près de chez vous sont des émissions qui bénéficiaient d’une grande liberté de création, ce qui donnait parfois des épisodes mémorables qui ont traversé 25-30 ans depuis la diffusion.
Que pensez-vous de la télé jeunesse d’aujourd’hui ?
Il y en a pour tous les goûts, mais la télé jeunesse est mon média préféré. Je viens de terminer la deuxième saison de Défense d’entrer !, une série jeunesse, et je retrouve le bonheur de ma jeune vingtaine quand je jouais les ados, mais aujourd’hui, je joue le papa. Les auteurs doivent travailler avec des exigences qui n’existaient pas...