Les signes de la déconfiture libérale sont partout

Le sondage Mainstreet publié lundi dévoile un portrait assez similaire à celui du dernier sondage Léger.

La CAQ trône au sommet, Éric Duhaime monte, et le PLQ, le PQ et QS se partagent les miettes.

Ce sont les déboires du PLQ qui reçoivent, me semble-t-il, le moins d’attention.

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Ayoye

Mainstreet donne 16 % des intentions de vote au PLQ et Léger lui en donnait 20 %.

C’est entre 9 et 5 points de moins que le score réalisé par Philippe Couillard en 2018, le pire de l’histoire du PLQ.

Chez les francophones, le PLQ fait pire que le PQ, selon Léger : 11 % ! Une personne sur neuf !

Jadis, le PLQ pouvait compter sur le vote monolithique, stalinien, des non-francophones.

Désormais, même eux le désertent. Léger montrait que, pour la première fois de son histoire, le PLQ passait sous la barre des 50 % d’appuis chez les non-francophones.

Le pain et le beurre du PLQ, cela a toujours été d’offrir de la stabilité : prudence économique et refus de « l’aventure séparatiste ».

Cette offre ne se différencie plus de celle de la CAQ. La demande a donc changé de magasin.

Les signes de la déconfiture libérale sont partout.

Dans un PLQ en santé, Dominique Anglade, malgré ses qualités, n’aurait pas été une candidate à la chefferie de premier plan.

Il a fallu ramer fort pour lui dénicher un semblant d’adversaire, l’infortuné Alexandre Cusson, qui doit encore se demander ce qu’il faisait dans cette galère.

Pour relancer le PLQ, M^me Anglade a d’abord proposé un virage « nationaliste ».

Les non-francophones se fâchèrent.

Puis, ce fut le virage « progressiste ». Les libéraux de toujours ne comprirent pas.

Vint ensuite le virage « environnementaliste ». Le Québec au complet pouffa de rire.

Quel sera le prochain lapin à sortir du chapeau ? Le véganisme, le tantrisme, le nudisme ?

Tout récemment, M^me Anglade pressait François Legault de demander à l’Organisation internationale de la Francophonie de dénoncer l’invasion russe de l’Ukraine.

Vladimir Poutine doit trembler à l’idée d’être condamné par une organisation tellement crédible qu’elle eut jadis Michaëlle Jean à sa tête.

De nombreux députés du PLQ tireront leur révérence. Il n’y a pas plus belle preuve que le cuir des limousines n’est, au mieux, qu’un lointain souvenir.

Il y a, dans ces difficultés du PLQ, une douce revanche du destin.

C’est une foutaise objectivement démontrée que de prétendre que le PLQ gérait mieux l’économie – son premier cheval de bataille – que le PQ de jadis.

Son second cheval de bataille s’est limité à être contre, contre, contre la souveraineté, sans même plus prendre la peine d’articuler la moindre pensée constitutionnelle, hormis la soumission totale à l’ordre canadien.

Il ne fallait plus se contenter d’être cocu. Il fallait l’être en souriant.

Contre

Son seul espoir de rebond serait que la CAQ devienne réellement résolument nationaliste.

Le PLQ pourrait alors retrouver son vieux créneau payant : être contre, contre, contre.

Je propose de ne pas verser une seule larme de compassion.