Les secrets du génie des paris sportifs dévoilés dans un livre

Mylène Richard
David Beaudoin ne promet pas aux lecteurs qu’ils deviendront millionnaires comme lui, mais il souhaite leur faire part de ses trucs dans son premier livre intitulé L’art du pari sportif, disponible dès ce mercredi.
«Je souhaite que les gens gagnent, même si ce n’est pas de gros montants. Il y a 95% des parieurs qui perdent de l’argent. Alors si vous gagnez juste 5$ par année, vous êtes dans le 5% positif!»
«Je veux juste que les gens s’amusent et soient gagnants à long terme», ajoute celui qui a pris sa retraite comme professeur de statistiques à l’Université de Laval, à Québec, à l’âge de 43 ans.
Le long terme, c’est sur quoi il faudrait se concentrer, croit-il. Ce n’est pas un sprint, mais plutôt un marathon. Parce que connaître des séquences difficiles, c’est normal, et il faut apprendre à les gérer.
«Si depuis le début de l’année, j’ai gagné 5000$, les 700$ perdus dernièrement ne sont pas si graves», donne-t-il en exemple.

Pour tous
Son ouvrage de 315 pages s’adresse tant aux débutants qu’aux plus expérimentés. Ces derniers trouveront dans la seconde partie de l’ouvrage des stratégies et systèmes de paris spécifiques pour la NFL, la LNH, la MLB et la NBA, quatre circuits que l’auteur étudie depuis 25 ans.
«Tout le monde va en bénéficier. Ça arrive que des gens font des paris depuis 10 ans, sans toutefois maîtriser des éléments de base. Ils ne se rendent pas compte que ça les ralentit», note celui qui a commencé à s’intéresser au sujet à l’adolescence, dans l’espoir de battre l’invincible, d’avoir le dessus sur les casinos.

Erreurs fréquentes
Parmi les pièges à éviter, David Beaudoin conseille dans son bouquin publié aux Éditions du Journal d’éviter:
❶ de faire des paris combinés alléchants (miser sur des équipes individuellement);
❷ de faire affaire avec un seul site (avoir au moins trois comptes afin de magasiner les cotes);
❸ de ne pas s’éduquer (il faut comprendre le vocabulaire et le fonctionnement des paris);
❹ de ne pas se soucier de la cote (la victoire doit rapporter le plus d’argent possible);
➎ de parier des montants qu’on ne peut PAS se permettre de perdre.
«Je ne veux jamais entendre des personnes dire qu’elles ont perdu l’argent de leur loyer ou qu’elles ne peuvent pas acheter de couches à leur bébé. Il faut rester discipliné et ne pas se fâcher si on perd», explique-t-il.

Comme une garantie prolongée
Davis Beaudoin estime également que couvrir ses paris n’est pas une bonne idée, comme on ne recommande pas toujours les garanties prolongées.
«Vous misez 10$ sur le Canadien et vous pouvez gagner 20$. Si le CH marque en premier, le casino pourrait vous offrir d’arrêter ça là et d’empocher 13$, raconte-t-il. C’est toujours une petite arnaque. Les casinos n’ont pas inventé ça parce qu’ils sont gentils, c’est pour faire de l’argent.»

Se tenir loin des émotions
Pour l’homme de 46 ans, les émotions et les paris ne font pas bon ménage. C’est plutôt une question de chiffres et de connaissances sportives comme les blessures, les tendances, les facteurs sous-estimés.
«Une équipe moins bonne qui a été blanchie à son dernier match a de bonnes chances de rebondir», constate David Beaudoin.
C’est pourquoi il n’est pas un fan des paris en direct, pourtant de plus en plus populaires.
«Je comprends que ça ajoute de l’excitation pendant les matchs, mais on prend des décisions émotives et impulsives, sans recul ni analyse», pointe-t-il.

Il reçoit souvent des insultes
Être spécialiste des paris sportifs, ça vient avec son lot d’insultes. Avec le temps, David Beaudoin ne s’en fait plus trop, tout en respectant ses limites.
«Depuis quelques mois, je suggère mon meilleur pari chaque jour. Ça va bien depuis le début, mais ça ne fonctionne pas à tout coup. On m’écrit pour dire que c’était une gageure stupide», a raconté celui qui est connu sur YouTube sous le nom de «Professor MJ», en l’honneur de ses fils Mavrik et Jay.
«Ça m’est arrivé de flusher des clients», poursuit celui qui rappelle que les paris sportifs ne sont pas pour «les gens désespérés».

Banni de certains casinos
Comme tout bon amateur de sport, Davis Beaudoin a ses équipes favorites, mais il ne les dévoile pas afin de ne pas influencer ses abonnés.
«Je mise parfois contre mes clubs préférés!»
Le Québécois, qui n’a jamais reçu de menaces de la part d’internautes, a cependant été banni par certains sites, qui ont compris qu’ils n’engrangeraient pas de profits avec lui.
Ce qui ne l’empêche pas de miser en moyenne quatre, cinq fois par jour, pour un total de 1000 à 1500 paris annuellement.