Les Russes s’empêtrent

Normand Lester
Poutine met ses forces nucléaires stratégiques en état d’alerte. L’initiative est aussi exagérée que téméraire, une préoccupante indication de son état mental.
Le maître du Kremlin a sous-estimé les capacités de résistance et l’opiniâtreté des Ukrainiens. Et la détermination de l’Occident à appuyer Kiev en décrétant contre la Russie des mesures de représailles économiques draconiennes.

L’offensive des forces armées russes ne se passe pas comme prévu. De violents combats se poursuivent à travers le pays, mais aucune ville importante n’a encore été capturée. Kiev et Kharkiv, les deux plus grandes d’Ukraine, leurs principaux objectifs opérationnels, résistent toujours.

Plusieurs analystes militaires estiment que les Russes seront incapables de sécuriser les villes qu’ils pourraient occuper.
Dans un conflit comme celui-ci, il faut plus d’hommes pour tenir et pacifier une ville que d’hommes pour la prendre. Ils ont attaqué trop d’objectifs et ainsi dispersé leurs forces. De plus, la logistique ne réussit pas à suivre.

Gagner du temps ?
Les négociations d’aujourd’hui vont-elles donner quelque chose ?
Pour l’instant aucun des deux belligérants n’a subi de revers assez significatifs ou obtenu des gains assez importants pour l’amener à faire des concessions à l’adversaire ou d’en exiger de l’adversaire.
Il est à craindre que Poutine décide d’augmenter encore plus sa mise, avec les dangers que cela implique.
D’ailleurs, une importante colonne de blindés russes avance présentement vers Kiev.
Le président Zelensky d’Ukraine a raison de penser que la proposition russe de négociation est juste pour gagner du temps.
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