Les Russes restent déterminés
Normand Lester
La guerre entre dans sa troisième semaine. Les troupes russes continuent de se masser autour des deux plus grandes villes d’Ukraine, Kyïv et Kharkiv, jusqu’ici incapables de s’en emparer.
Malgré l’attaque-surprise de Brovary ainsi que leurs difficultés organisationnelles répétées, les Russes sont toujours déterminés à prendre la capitale ukrainienne et à renverser son gouvernement.
Les premiers pourparlers de haut niveau entre l’Ukraine et la Russie en Turquie n’ont produit aucun résultat tangible.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Kuleba a déclaré que son pays ne « se rendra pas ». Son homologue russe Lavrov, défiant, a assuré que la Russie, submergée par le tsunami de sanctions occidentales, « s’en sortira ».
Alors même qu’il mettait en garde l’Occident contre l’envoi d’armes supplémentaires pour aider l’Ukraine, on apprenait que les Américains déployaient des missiles antiaériens Patriot en Pologne.
Sauver la face de poutine
Pour offrir à Poutine une sortie de crise moins humiliante, le président ukrainien Zelensky a dit avoir « tempéré ses ardeurs » quant à l’adhésion de son pays au Pacte atlantique : « Nous avons compris que l’OTAN n’était pas prête à accepter l’Ukraine. »
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Il s’est aussi dit ouvert à discuter avec la Russie du statut du Donbass et de la Crimée, les deux régions à majorité russophone de son pays au cœur du litige.
Ça pourrait faire partie de l’« offre finale » que Poutine a transmise à Zelensky, selon le premier ministre israélien Naftali Bennett. Mais la Russie exigerait aussi le désarmement de l’Ukraine, totalement inacceptable pour les Ukrainiens.
