Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Les Russes encore freinés

L’armée de Poutine peine à pénétrer dans la capitale stoppée par les Ukrainiens munis d’armes occidentales

Partager

AFP, Le Journal

2022-03-12T18:22:21Z
2022-03-13T04:15:49Z
Partager

Pendant que leur moral élevé et les armes envoyées par l’Occident permettent jusqu’ici aux Ukrainiens d’empêcher l’armée russe d’entrer dans leur capitale, la Russie a averti les États-Unis qu’elle pourrait attaquer les nouvelles livraisons d’équipement militaire.

• À lire aussi: [EN DIRECT] 17e jour de guerre en Ukraine: voici tous les derniers développements

• À lire aussi: Guerre en Ukraine: à Odessa, «les gens s’attendent au pire»

• À lire aussi: Un soldat ukrainien remercie les Britanniques pour avoir détruit un char russe

« Aujourd’hui, le moral des troupes est au plus haut », souligne le soldat « Topaz », rencontré par l’AFP alors qu’il surveillait avec son kalachnikov l’autoroute du nord, à la sortie de la banlieue est de Kyïv. 

« Avant-hier, on a repoussé les chars russes », sourit-il.

Ce soldat ukrainien à Irpin, au nord de Kyïv, pose avec son lance-missile dont il s’est servi pour détruire le blindé russe qui se trouve derrière lui.
Ce soldat ukrainien à Irpin, au nord de Kyïv, pose avec son lance-missile dont il s’est servi pour détruire le blindé russe qui se trouve derrière lui. Photo AFP

L’attaque d’une pluie d’obus et de roquettes dont il parle a forcé une colonne d’une vingtaine de véhicules russes, dont plusieurs tanks, à faire demi-tour alors qu’elle tentait de s’approcher de Kyïv.

À Irpin, non loin de la capitale, un soldat ukrainien a quant à lui remercié « ses camarades britanniques » après avoir détruit un blindé russe avec un missile antichar offert à l’Ukraine par le Royaume-Uni.

Publicité
Photo AFP
Photo AFP

Mais Moscou semble en avoir assez de voir les armes occidentales entrer en Ukraine, puisqu’un diplomate russe a affirmé que les convois qui livrent des armes occidentales en Ukraine seraient désormais considérés comme des « cibles légitimes », a rapporté l’Associated Press samedi.

Peu de mouvement

Les Russes ont assez avancé pour faire craindre un prochain encerclement de Kyïv, où seules les routes vers le sud restent dégagées. Mais le front terrestre, autour de Kyïv notamment, ne semble guère bouger ces jours-ci selon nombre d’observateurs militaires consultés par l’AFP.  

Photo AFP
Photo AFP

Les bombardements n’ont quasiment pas cessé de la nuit dans la ville portuaire de Mykolaïv, au sud du pays. Ils ont touché notamment un centre de cancérologie et un hôpital ophtalmologique, selon l’AFP. 

Le président Volodymyr Zeleknsky a indiqué samedi qu’environ 1300 militaires ukrainiens avaient perdu la vie depuis le début de l’invasion russe. 

Photo AFP
Photo AFP

Explosions à Lviv

Plusieurs explosions ont été entendues dimanche matin à Lviv, septième ville d’importance située à l’extrême ouest du pays, près de la frontière avec la Pologne, a rapporté samedi le Kyiv Independent.

Cette ville avait jusqu’ici été épargnée par les attaques, si bien que de nombreux Ukrainiens en provenance de régions plus dangereuses s’y étaient réfugiés.

Photo AFP
Photo AFP

Samedi, le renseignement militaire ukrainien a affirmé sur Facebook que des soldats russes avaient tiré la veille sur des civils qui empruntaient un couloir d’évacuation près de Kyïv, tuant sept personnes, dont un enfant.

À Marioupol, où les civils prisonniers de la ville manquent de tout pour survivre, une nouvelle tentative de couloir d’évacuation était prévue samedi pour permettre aux civils de sortir de la ville, en direction de Zaporojie, à quelque 200 km au nord-ouest. Un convoi d’aide humanitaire en route vers la ville est resté bloqué à un barrage russe pendant plus de cinq heures samedi, dans l’espoir qu'il puisse arriver à destination dimanche.

Marioupol est toujours encerclée, ce qu’ils ne peuvent pas avoir par la guerre, (les Russes) veulent l’avoir par la faim et par le désespoir. Comme ils ne peuvent pas faire tomber l’armée ukrainienne, ils visent la population », analyse une source militaire française.

Référendum bidon

Toujours au sud, les Russes voudraient mettre en scène un référendum bidon pour créer une république indépendante dans la ville de Kherson, ont accusé samedi plusieurs responsables ukrainiens. Kherson est la première grande ville à avoir été conquise par les Russes depuis le début de l’invasion.

– Avec Olivier Faucher

À VOIR AUSSI      

Publicité
Publicité

Sur le même sujet