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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Les Québécois veulent des oléoducs

Un sondage SOM–«La Presse» démontre l’intérêt des Québécois pour le transport d’hydrocarbures sur le territoire

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Nicolas Lachance

2025-02-13T12:14:53Z
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Contre toute attente, une majorité de Québécois souhaitent aujourd’hui le développement d’oléoducs sur le territoire, révèle un sondage SOM–La Presse. La guerre tarifaire avec les États-Unis semble avoir ravivé l’intérêt pour ces infrastructures controversées, malgré les préoccupations environnementales.

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Le gazoduc GNL Québec, rejeté en 2021 par le gouvernement Legault pour non-respect des normes environnementales et absence d’acceptabilité sociale, obtient désormais un appui massif de 61%. Selon le même sondage, 59% des gens appuient l’oléoduc Énergie Est, un projet qui pourrait traverser le Québec afin d’acheminer du pétrole de l’Alberta vers le Nouveau-Brunswick.

Le projet GNL Québec comprenait un gazoduc reliant l’Ontario au Saguenay afin d’acheminer le gaz naturel issu des sables bitumineux de l’Alberta. À ce pipeline s’ajoutaient une usine de liquéfaction et un terminal maritime dans le fjord du Saguenay.

À l’époque, le gouvernement s’était rangé derrière une évaluation défavorable du BAPE, qui dénonçait les risques pour les bélugas et les impacts en gaz à effet de serre.

Mais Québec semble désormais ouvert à une relance. La semaine dernière, le ministre de l’Environnement Benoit Charette a affirmé avoir un «préjugé favorable» envers la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel dans la région.

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Des projets d’énergie de liquéfaction de gaz pourraient être étudiés. «On étudiera son mérite et s’il se qualifie, on va l’accepter tout simplement», a signalé le ministre Charette.

Un test politique à l’Assemblée nationale

Le débat a d’ailleurs rapidement pris une tournure politique. Les élus se sont prononcés sur cette question jeudi matin à l’Assemblée nationale, alors que Québec solidaire avait déposé une motion demandant «au gouvernement du Québec de s’opposer au développement de tout projet de pipeline sur son territoire». La cheffe parlementaire de QS, Ruba Ghazal, estime que l’appétit pour les pipelines correspond à un «buzz politique».

La motion a été battue. Le libellé indiquait que le Québec est «le premier État en Amérique du Nord à avoir renoncé à l’exploitation et [à] l’exploration des hydrocarbures». Seuls les péquistes et les solidaires ont voté en faveur du texte.

Québec solidaire «s’inquiète des récents appels dans l’espace public à relancer des projets de pipeline tels que GNL Québec et Énergie Est».

Le premier ministre du Québec François Legault et le chef intérimaire du PLQ Marc Tanguay estiment que la vision des solidaires est «dogmatique».

La semaine dernière, les députés indépendants Youri Chassin et Eric Lefebvre avaient déposé une motion à l’Assemblée nationale mercredi pour relancer le projet GNL Québec. La motion n’avait pas été retenue par le gouvernement.

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