Les Québécois sont déçus de la CAQ, reconnaît Legault: «Ça me donne le goût de me battre!»

Geneviève Lajoie
Contre vents et marées, François Legault s’accroche. La multiplication des sondages défavorables et la déception de nombreux Québécois envers la CAQ donnent même du carburant au premier ministre pour rester en poste.
«Je suis très conscient que beaucoup de Québécois sont déçus de notre gouvernement, mais moi, ça me donne de l’énergie, ça me donne le goût de me battre pendant l’année et les quelques mois qui restent pour livrer encore plus de résultats aux Québécois!» a-t-il lancé mercredi, à son arrivée à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres à Québec.
Le tout dernier coup de sonde de la firme Pallas Data démontre que la CAQ continue sa chute dans les intentions de vote, recalée au troisième rang avec 15% d’appuis, pratiquement à égalité avec le Parti conservateur d’Éric Duhaime. Selon les projections de l’agrégateur de sondages Qc125, dans l’état actuel des choses, les troupes de François Legault ne récolteraient que quatre sièges à l’Assemblée nationale.
Ragaillardi par l’arrivée d’un nouveau chef, le Parti libéral du Québec reprend du poil de la bête. Désormais en deuxième place avec 26% des intentions de vote, les rouges de Pablo Rodriguez soufflent dans le cou du Parti Québécois, toujours en tête à 31% d’appuis.
Malgré ces sombres résultats, François Legault ne baisse pas les bras. Il remet son sort entre les mains des citoyens. «En octobre 2026, ce sera aux Québécois à décider s’ils veulent me garder ou non», a-t-il insisté.
Comme un leitmotiv, les ministres avaient tous le même commentaire aux lèvres. «On va travailler très fort cet été, et on va faire avancer nos dossiers», a glissé le ministre de la Santé, Christian Dubé, en marchant vers l’édifice du premier ministre. «On va continuer à travailler», a répété son collègue Simon Jolin-Barrette.
L’homme de la situation
Le ministre Benoit Charette, qui avait quitté le PQ à l’époque pour rejoindre les rangs de la CAQ à ses débuts, ne tarit pas d’éloges envers son chef malgré la tempête. Selon lui, il n’y a aucun doute que François Legault est encore la bonne personne pour diriger le parti. Il est «définitivement l’homme de la situation», a-t-il plaidé mercredi, avant d’aller rejoindre ses compagnons d’armes.
«Il faut travailler avec lui pour savoir à quel point il est engagé, et je suis à l’Assemblée nationale depuis assez d’années pour savoir que plusieurs mois avant une élection, les sondages, il faut relativiser tout ça», a-t-il prévenu.
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