Les Québécois mieux informés avant d’acheter? Voici ce qu’il faut savoir du nouveau règlement sur la réparabilité des produits
Agence QMI
Les nouvelles mesures adoptées pour mieux informer les Québécois avant d’acheter des produits pouvant faire l’objet de réparations entrent en vigueur dimanche. Voici ce qu’il faut savoir.
Depuis plus de 45 ans, la Loi sur la protection du consommateur (LPC) oblige les commerçants et les fabricants à offrir des pièces de rechange et des services de réparation pour une durée raisonnable après l’achat.
La nouvelle loi adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale en 2023 vient bonifier la LPC en exigeant aux commerçants de fournir les renseignements liés à l’entretien ou à la réparation des biens, comme des manuels et des logiciels pour diagnostiquer les problématiques.
«Avec cette réforme, nous protégeons le portefeuille et le pouvoir d’achat des Québécois», a déclaré le ministre de la Justice et responsable de la protection des consommateurs, Simon Jolin-Barrette. «Avant de dépenser des centaines, voire des milliers de dollars pour un bien, c’est important qu’ils puissent savoir s’il est facilement réparable ou non», a-t-il ajouté.
Tout comme avant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures, il est toutefois possible pour les commerçants de s’exempter de cette loi s’ils avertissent le consommateur par écrit, avant l’achat.
«Un défi»
La «bonne intention» initiale du gouvernement de bonifier la LPC pour instaurer une culture de réparabilité est «très louable», a avancé dimanche matin Michel Rochette, président de la section québécoise du Conseil canadien du commerce de détail. Celui-ci déplore toutefois qu’elle représente «un défi», notamment en raison de son délai.
«Les règles ont seulement été dévoilées le 25 juin, avec d’autres règles précises qui ont été dévoilées au début du mois de septembre. Ça fait beaucoup sur les épaules des détaillants.»
M. Rochette estime aussi qu’il sera difficile pour les commerçants de se procurer la liste des pièces et des services de réparation pour un si large éventail de produits couverts.
«On s’attendait à ce que ce soit des électroménagers et des appareils mécaniques à batterie électriques. Mais là, c’est tout ce qui possède au moins une pièce et qui peut se remplacer ou se nettoyer. [...] C’est beaucoup d’informations à obtenir en deux mois et demi à peine», soutient-il.