Les propriétaires de bars à bout de patience
Jean-François Desbiens
Les propriétaires de bars de Sherbrooke, en Estrie, se disent à bout de patience quant à l'absence d’annonce concernant la réouverture de leurs établissements, Québec ayant refusé de permettre leur réouverture en même temps que celle des gyms et des spas.
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Le premier ministre François Legault n’a fait aucune allusion à leur situation dans son point de presse, mardi, et n'a annoncé aucune possible date de réouverture, alors que les restaurants sont rouverts depuis le 31 janvier.
Depuis mars 2020, le Pub du Nord a été fermé pour l’équivalent d’une année entière, soit 49 semaines en tout, a expliqué son propriétaire, Richard Carrier.
Pour une deuxième année de suite, le party du Super Bowl ne pourra donc pas y avoir lieu. Survenue tout juste avant Noël, cette fermeture fait encore plus mal que les deux précédentes.
Au-delà des pertes financières, les propriétaires grincent des dents à l’idée que les restos-brasseries sont ouverts et qu'ils servent de l’alcool aux clients, même s’ils ne consomment aucune nourriture.
À l’autre bout de la rue King, le bar Le Shooter a pu rouvrir sur l’heure du midi, mercredi, au grand plaisir de sa clientèle. Après le tout premier confinement, le propriétaire avait décidé d’offrir un menu goûter à ses clients.
Son permis du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) lui permet d’être ouvert, contrairement aux autres tenanciers qui ne servent que de l’alcool.
Pour plusieurs propriétaires de bars, l’endettement n’est plus possible, la santé financière de leur entreprise s’en trouvant menacée, d’autant plus que le mois de mars est généralement l'un des moins rentables de l’année.