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L'article provient de TVA Nouvelles

Les enseignants du Séminaire Saint-François se dotent d’un mandat de grève

Il n’y a pas d’arrêt de travail prévu à court terme, précise le syndicat

Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2025-09-02T15:01:14Z
2025-09-02T19:58:52Z
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La possibilité d’un débrayage plane sur le Séminaire Saint-François (SSF) alors que les enseignants ont voté à 98% en faveur d’une banque de cinq journées de grève pouvant être exercées «en heures ou en jours au moment jugé opportun».

C’est ce qu’a annoncé mardi matin le Syndicat du personnel du Séminaire Saint-François, qui représente 57 professeurs de l’école secondaire privée réputée à Saint-Augustin-de-Desmaures.

L’organisation syndicale allègue une attaque à l’autonomie professionnelle de ses membres depuis que la direction aurait «décidé à la rentrée de changer unilatéralement les conditions de travail du personnel enseignant, notamment à propos des horaires de présence au bureau et de l’heure de dîner».

Selon le président du syndicat, Marc-André Perron, «depuis la rentrée des classes on nous oblige à être présents à l’école, ce qu’on n’avait jamais vu auparavant».

Cela créerait des situations incongrues, par exemple quand des élèves sont absents pour du sport-études, mais qu’on exige tout de même leur présence à l’école.

«Ce qui nous dérange vraiment, c’est que c’est illégal ce qu’ils font parce qu’ils modifient nos conditions de travail à partir du moment où on négocie, mais normalement on devrait les négocier ces conditions de travail là», soutient M. Perron.

Faux, dit la direction

Le nouveau directeur général du SSF, Jean-François Boisvert, qui est entré en fonction cet été, estime que certains propos du syndicat sont erronés.

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«Contrairement à ce qui a été mentionné sur la place publique, nous tenons à préciser que le Séminaire Saint-François n’a pas “changé unilatéralement les conditions de travail du personnel enseignant” et ne fait qu’appliquer la convention collective en vigueur, et ce, notamment dans le souci d’améliorer les services à nos élèves», soutient-il dans une déclaration transmise au Journal.

«La direction du Séminaire Saint-François demeure optimiste d’en arriver rapidement à une nouvelle entente avec les membres de son personnel.

Plusieurs rencontres sont prévues en septembre, en présence d’un conciliateur, dont la prochaine dès ce jeudi», mentionne-t-il.

Pas à court terme

À brève échéance, aucun impact n’est à prévoir sur les quelque 1330 élèves et leurs parents, selon le syndicat.

«Pour l’instant, il n’y en a pas. On a un mandat de grève. On n’a pas encore manifesté l’intérêt de l’appliquer. [...] On veut laisser une chance à la négociation, c’est clair, mais on pense que les patrons devraient faire la même chose, c’est-à-dire que leurs mesures devraient aussi être tempérées en donnant une chance à la négociation», indique le président Marc-André Perron.

Selon lui, la possibilité d’une grève des enseignants au SSF est une première depuis au moins 29 ans, lorsqu’il a rejoint les rangs de l’établissement.

«On veut continuer à négocier de bonne foi, mais là, on a l’impression qu’on négocie un peu, je vous dirais, avec un couteau en dessous de la gorge», insiste-t-il.

La convention collective des syndiqués est échue depuis juin 2024.

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