Les prochains mois seront vertigineux pour Véronique Claveau et Bryan Audet

François Hamel
Véronique Claveau ne cesse d’épater. Elle travaille d’ailleurs déjà sur ce qui sera sûrement le plus grand défi de sa carrière: se transformer en Céline Dion pour les besoins de la comédie musicale Titanique.
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Véronique, vous avez vu Titanique à New York, avant même de savoir que vous incarneriez Céline Dion, le rôle principal, dans la version canadienne de la production?
Oui, je l’ai vue l’an dernier, pendant une escapade en amoureux à Pâques. Puis au mois d’octobre, j’ai reçu un appel de Lisa Rubin, la directrice artistique et générale du Centre Segal, où la comédie musicale prendra l’affiche à Montréal. Je pense que cette audition a été la moins stressante de ma vie, parce que je me sentais vraiment en contrôle, je savais où je m’en allais. Je dis qu’il s’agissait d’une audition, mais je devrais peut-être davantage parler d’une rencontre qui a duré une heure et demie. J’ai chanté des ballades et des chansons uptempo, en français et en anglais. J’ai aussi travaillé les textes avec Tye Blue, le metteur en scène de New York qui a également coécrit cette oeuvre.
Comment Lisa Rubin, la directrice du Centre Segal, a-t-elle entendu parler de vous?
Elle me connaissait pour mes participations à Revue et corrigée au Théâtre du Rideau Vert et à l’émission de radio À la semaine prochaine. Elle savait que j’imitais Céline Dion. Avant même de me rencontrer, elle était convaincue que j’étais capable de relever le défi.
Est-ce exact de dire que Céline habite votre univers depuis l’enfance?
Oui, Céline fait partie de ma vie depuis toujours. Au primaire, je participais déjà à des concours de lipsync en l’interprétant. Je l’ai tellement écoutée et admirée! Elle a fait partie de mon apprentissage de chanteuse. Je suis certaine qu’on peut déceler son influence dans ma voix, dans mon timbre naturel. Comme je viens de la ville de Québec et que je n’ai pas baigné dans un milieu anglophone, Céline Dion, mon personnage, a un accent québécois lorsqu’elle parle anglais, et Tye Blue a été surpris, parce qu’il croyait entendre la vraie Céline. Tout ça a charmé l’équipe de Titanique. Il reste que ce sera un grand défi pour moi, d’une part parce que tout est en anglais, à Montréal et ensuite à Toronto, et d’autre part parce qu’il y aura huit représentations par semaine. Je vais devoir quitter mon nid pendant plus d’un mois, ce qui représente un autre défi. Mais je ne pouvais pas passer à côté de cette chance-là.
À quoi peut-on s’attendre de la comédie musicale Titanique?
Céline Dion est la narratrice et elle réinvente à sa façon l’histoire d’amour du film Titanic. Le spectacle débute dans un musée, où il y a une visite guidée d’artéfacts du Titanic. Céline l’interrompt en disant qu’elle était là et qu’elle va révéler ce qui s’est vraiment passé la nuit où le bateau est entré en collision avec un iceberg. Elle raconte ensuite la véritable histoire d’amour entre Jack et Rose. La comédie musicale est une parodie pleine d’humour et l’histoire est racontée avec les chansons qu’a interprétées Céline Dion.
Pouvez-vous nous en dire plus?
Mamma Mia! est un très bon exemple. Pour cette oeuvre, on s’est servi des chansons du groupe Abba pour développer une histoire. Avec Titanique, c’est le même principe. On utilise les chansons de Céline pour créer une comédie musicale. Tout comme mon personnage, les autres membres de la distribution les interprètent.
C’est donc un bien beau cadeau pour le 20e anniversaire de votre participation à Star Académie 2004...
Absolument! Je gagne ma vie avec ce métier-là depuis 20 ans. J’aime jouer, j’aime chanter, et Céline a toujours fait partie de ma vie. Je n’aurais pas pu rêver d’un plus beau projet, rempli de défis. J’aurai un coach pour l’anglais, un coach vocal et je vais me tenir en forme.
Actuellement, Bryan Audet, votre conjoint, est de la distribution de la pièce La famille Addams. Comment organiserez-vous votre emploi du temps?
Pour mon chum et moi, les prochains mois seront à la fois grisants et vertigineux sur le plan familial. À un moment, nos entrées en salle se chevaucheront. L’entrée en salle est un moment très exigeant, parce qu’on est sur place du matin au soir. Mais nous sommes très bien préparés et nous en avons énormément discuté. Nos enfants vont nous suivre à travers tout ça. Ils sont encore jeunes, mais ils sont au courant de ce qui s’en vient. Léon aura sept ans le 11 septembre prochain et Agathe, cinq ans le 24 septembre. Il commencera sa deuxième année et elle fera son entrée à la maternelle. Nos enfants nous accompagneront pour qu’on vive les prochains mois en famille.

Comprennent-ils ce que vivent leurs parents?
Ah oui! Déjà l’an dernier, ils sont venus voir La famille Addams plusieurs fois. Dans l’auto, ils demandent à entendre les chansons. Ils savent très bien ce que mon chum et moi faisons. Nous les intégrons dans tout ça, nous les emmenons en coulisses. Par contre, nous ne les poussons pas vers ce métier. C’est sûr que la musique est très présente à la maison, mais ils ne suivent pas de cours de chant. Je ne sens pas que Léon suivra nos traces. Notre fille est très «spectacle », mais je connais bien des petites filles et petits garçons qui le sont aussi, sans que leurs parents exercent ce métier.
Titanique sera à l’affiche du Centre Segal des arts de la scène du 27 octobre au 24 novembre à Montréal. La comédie musicale sera ensuite présentée au CAA Theatre de Toronto, du 5 décembre au 12 janvier.