Les prix de l’immobilier ont chuté en trois mois

Agence QMI
Les impacts de la hausse des taux d’intérêt se font ressentir sur le marché immobilier au Québec, où une chute des ventes et des prix a été enregistrée au troisième trimestre de 2022, selon les données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
• À lire aussi: Les ventes immobilières ont diminué le mois dernier, et les prix aussi
• À lire aussi: «On n’a pas vu ça depuis trois ans», dit une agente immobilière
Les données dévoilées jeudi montrent que le nombre de ventes a reculé de 18 % par rapport au troisième trimestre en 2021. Ainsi, 18 146 transactions ont eu lieu au cours du troisième trimestre 2022. Selon l’APCIQ, ce chiffre est inférieur à la moyenne de transactions prépandémiques pour un troisième trimestre, depuis le creux d’activité de 2021 (19 400).
«Le troisième trimestre est celui qui vient confirmer un changement rapide de direction. [...] Les fortes hausses consécutives du taux d’intérêt directeur enregistrées de mars à septembre, d’une ampleur comparable à celles qui ont été observées au début des années 90, ont arrêté la dynamique frénétique du premier trimestre, encore palpable au deuxième trimestre», a souligné par communiqué Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
Entre juillet et septembre, les prix de l’immobilier ont également reculé. Le prix médian des unifamiliales a ainsi diminué de 10 %, passant de 448 694 $ au deuxième trimestre 2022 à 400 000 $ au troisième trimestre.
Les copropriétés ont aussi connu une baisse significative du prix médian sur une base consécutive, passant de 381 000 $ au deuxième trimestre 2022 à 359 000 $ au troisième trimestre, soit une baisse de 22 000 $.
Pour M. Brant, ces données révèlent «une forte atténuation des situations de surchauffe qui prévalaient, jusqu’ici, dans plusieurs régions du sud de la province». Il a également souligné l’augmentation du nombre de mois nécessaires pour écouler l’inventaire de propriétés sur le marché et la chute simultanée des ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère.
La RMR de Montréal enregistre la plus importante baisse
La Région métropolitaine de Montréal (RMR) a enregistré le plus gros recul au troisième trimestre 2022 (-23 %), suivie par la RMR de Gatineau (-19%), d’après les données de l’APCIQ.
Contrairement aux premier et deuxième trimestres, les ventes à l’extérieur des régions métropolitaines québécoises ont connu un recul moins important que la moyenne provinciale au troisième trimestre (3503 transactions).
Dans un contexte de ralentissement transactionnel, seules deux localités ont enregistré une augmentation de ventes résidentielles: Mont-Laurier (+21 %) et Sept-Îles (+5 %). À l’inverse, Mont-Tremblant a connu un recul très important (-40 %), suivi par Rivière-du-Loup (-31 %), Charlevoix (-31 %) puis Cowansville (-30 %)
L’APCIQ a également noté que les inscriptions en vigueur se sont établies à 29 166 au troisième trimestre 2022, un bond de 19 % par rapport au troisième trimestre 2021 et la première hausse, tous trimestres confondus depuis 2015.