Les pourvoyeurs veulent innover pour accueillir leurs visiteurs


Julien Cabana
ORFORD-Nouveau cadre réglementaire, comment mieux présenter sa pourvoirie au public, la collaboration entre les pourvoiries et les Premières Nations, l’utilisation de l’intelligence artificielle, autant de sujets qui ont été discutés lors du congrès annuel de la Fédération des pourvoiries du Québec, qui se déroulait au début décembre dans la région de Magog-Orford.
« Depuis près d’un siècle, les pourvoiries sont des exemples de développement durable. Leur approche conjugue parfaitement la protection de l’environnement, les retombées économiques et les bénéfices sociaux. Chaque année, plus d’un demi-million de québécois et des milliers de visiteurs internationaux choisissent les pourvoiries pour vivre une expérience unique d'immersions en milieu naturel, de déclarer l’actuel ministre responsable du dossier de la Faune, Bernard Drainville, dans son mot adressé aux congressistes. Les pourvoiries génèrent près d’un demi-milliard de dollars en dépenses au Québec et soutiennent près de 13 000 emplois. Elles sont aussi de véritables cartes de visite à l’international. »
Avec ce message , la Fédération devait fournir à ses membres les outils pour faire en sorte que les pourvoiries soient plus performantes au niveau de leur présentation auprès du public québécois et étranger.
Des ateliers à thématiques différentes, ont présenté des outils pour aider les pourvoyeurs dans leur rôle de leaders.
Ils ont appris commet acquérir de meilleures connaissances sur le cheptel d’orignaux de leurs territoires. Il a été question de la collaboration entre les pourvoiries et les Premières Nations et de leur rôle dans l’atteinte de l’objectif de 30% d’aires protégées d’ici 2030.
Pour les aider dans le dossier de la pêche, une des raisons majeures de la visite des pourvoiries par les gens de partout, les spécialistes François Rioux, chargé de projets à la Fédération et le biologiste de l’organisation Xavier Saint-Amant, ont présenté aux congressistes une capsule vidéo très spéciale. Ils ont pu découvrir le processus d’aménagement d’un habitat aquatique, qui se fait en trois étapes. Il y a l’acquisition de connaissances, la réalisation des travaux d’aménagement et le suivi biologique et technique pendant trois ans.
Les pourvoyeurs peuvent venir en aide à différents plans d’eau et assurer la relève pour les espèces qui y vivent. Au bout de la chaîne, les pêcheurs vont en bénéficier avec de très belles prises pour longtemps.
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET CONTACT
La spécialiste Lysianne Michaud-Tremblay a expliqué aux pourvoyeurs l’impact que l’intelligence artificielle peut avoir sur leurs entreprises.
Elle leur a démontré que l’intelligence artificielle a transformé radicalement les comportements numériques et redéfinit la façon dont les entreprises se font connaître, découvrir et recommander. Ils ont eu droit à la présentation de différentes applications et comment les utiliser pour atteindre encore plus le public et leur expliquer leur produit. Selon elle, le plus important pour les pourvoyeurs, c’est d’arriver à occuper de façon adéquate de l’espace dans les outils de référencements.
Avec Marie-Ève Doyon, spécialiste en relations publiques, les pourvoyeurs ont eu droit à une démonstration sur les moyens de se faire connaître dans leur milieu. Ils doivent arriver à exercer une communication d’influence efficace et responsable à l’échelle locale, avant de se tourner vers des gens à plus haut niveau. Ils ont aussi droit à une explication très précise concernant le respect de la Loi sur le lobbyisme.
Pour elle, ouvrir la bonne porte et bâtir la confiance dans leur milieu, c’est de cette façon que les pourvoyeurs vont faire une différence. En ne négligeant aucune opportunité, ils pourront aller plus loin par la suite, pour se bâtir un réseau d’influence.
RECONNAISSANCE
Avant le banquet du congrès, la ministre du Tourisme, Amélie Dionne, par vidéo, a souligné le rôle essentiel des pourvoiries du Québec, pour permettre l’accès à la nature aux amateurs du Québec et aux voyageurs internationaux.
Comme le veut la coutume au congrès annuel, la Fédération a remis deux prix d’importance. Le prix Réal Mélançon, que j’ai eu l’honneur de recevoir dans le passé, a été remis aux promoteurs du Salon national de la pourvoirie chasse et pêche, Sylvie Mimeault et GaétanModou. Par leur travail, ils illustrent la raison d’être de ce prix qui rend hommage aux personnes ou organisations ayant contribué à faire rayonner les pourvoiries du Québec.
Le prix Distinction Pourvoirie a été remis à la pourvoirie Gaspésie Côtière, pour souligner son service novateur permettant d’offrir la première pêcherie de flats pour le bar rayé à cette latitude.
Chose certaine, en voyant tous ces pourvoyeurs réunis et aussi déterminés à offrir des services hors pairs aux amateurs de pêche, de chasse et de plein air, sans oublier les familles, l’avenir est très positif pour un accès de qualité à la forêt québécoise, pour vos activités favorites.