Classement du «Journal»: voici les 25 plus grands groupes québécois
Numéro 2 – Les Cowboys Fringants

Cédric Bélanger
Quel est le plus grand groupe québécois de tous les temps? Vaste question, sujette à de vifs débats. Ne reculant devant rien, une équipe formée de journalistes du Journal de Montréal, du Journal de Québec, de l’Agence QMI et de TVA a décidé de trancher en constituant un classement des 25 meilleurs groupes produits par le Québec. Les critères: ampleur du succès, longévité, chansons qui ont traversé le temps, notoriété québécoise, notoriété internationale, qualité des concerts et aussi nos goûts personnels.
Ils nous ont fait chanter, danser et pleurer. Ils ont mis des mots sur nos joies et nos frustrations, et créé des classiques qui survivront à l’épreuve du temps.
Les Cowboys Fringants peuvent se targuer d’avoir composé la trame sonore musicale québécoise francophone par excellence du premier quart du millénaire.
Du moment où ils ont mis leur drapeau fleurdelisé en berne, sur l’album Break syndical, en 2002, jusqu’à ce qu’ils se fassent le triste portrait du rêve américain sur l’album Les antipodes, en 2019, Jean-François Pauzé, Karl Tremblay, Marie-Annick Lépine et Jérôme Dupras (et Dominique Lebeau jusqu’en 2007) ont su décrire leur époque tantôt sur un air festif, tantôt sur une mélodie mélancolique.
Dans leurs chansons, on reconnaissait notre Québec et, de Loulou à son chum Rémi, on faisait la rencontre d’attachants paumés de la vie.
Du Centre Bell de Montréal au mythique aréna de Bercy à Paris, pas un amphithéâtre de la francophonie n’était trop grand pour eux.
Au Québec comme en Europe, ils pouvaient compter sur le soutien indéfectible d’une communauté d’admirateurs souvent prêts à parcourir de grandes distances pour voir leurs favoris.
Pour les festivals, avoir Les Cowboys Fringants sur son affiche, c’était une garantie de rentabilité... et de moments magiques.
Dans les livres d’histoire
C’est justement dans un festival, en 2023 sur les plaines d’Abraham à Québec, que le groupe a confirmé sa place dans les livres d’histoire.
Au Festival d’été, 90 000 personnes émues aux larmes avaient vu un Karl Tremblay diminué par le cancer rassembler tout ce qui lui restait d’énergie pour chanter pendant deux heures les plus grands succès de son groupe.
Son décès à l’âge de 47 ans, quatre mois plus tard, a plongé le Québec dans un deuil d’une ampleur rarement vue pour un artiste.
Il n’est pas farfelu de prédire que dans 5 ou 10 ans, un nouveau palmarès des plus grands groupes du Québec pourrait couronner Les Cowboys Fringants.
Albums à écouter: Break syndical, Les antipodes, Pub Royal, La grand-messe