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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Classement du «Journal»: voici les 25 plus grands groupes québécois

Numéro 1 – Beau Dommage

Beau Dommage trône au sommet de notre palmarès des plus grands groupes québécois.
Beau Dommage trône au sommet de notre palmarès des plus grands groupes québécois. Photo d'archives
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-06-21T04:00:00Z
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Quel est le plus grand groupe québécois de tous les temps? Vaste question, sujette à de vifs débats. Ne reculant devant rien, une équipe formée de journalistes du Journal de Montréal, du Journal de Québec, de l’Agence QMI et de TVA a décidé de trancher en constituant un classement des 25 meilleurs groupes produits par le Québec. Les critères: ampleur du succès, longévité, chansons qui ont traversé le temps, notoriété québécoise, notoriété internationale, qualité des concerts et aussi nos goûts personnels.


Ça se passait en 1972. Cinq gars et une fille de Montréal se sont réunis pour faire de la musique. Ils ne s’en doutaient pas une seconde, mais de Châteauguay à Bois-des-Filion, leurs chansons allaient toucher le cœur et l’âme des Québécois si fort et si profondément que 50 ans plus tard, on les fredonne encore. Mesdames et messieurs, le plus grand groupe de l’histoire du Québec, selon Le Journal: Beau Dommage.

Pour prendre la pleine mesure de la grandeur de Beau Dommage, il faut réécouter le premier album, éponyme, paru en 1974.

Voici la liste des onze titres de ce disque. La plupart sont devenus des classiques de la chanson québécoise.

  • Tous les palmiers
  • À toutes les fois
  • Chinatown
  • La complainte du phoque en Alaska
  • Le picbois
  • Harmonie du soir à Chateauguay
  • Le géant Beaupré
  • Ginette
  • Un ange gardien
  • 23 décembre
  • Montréal
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L’impact de cet album sur la culture du Québec est sans équivalent ou presque. Selon les données les plus à jour fournies par la maison de disques Universal, plus de 300 000 exemplaires ont été vendus.

Encore aujourd’hui, les chansons de Beau Dommage sont des incontournables. Un temps des Fêtes ne sera jamais complet si on ne chante pas au moins une fois «23 décembre, joyeux Noël, monsieur Côté. Salut ti-cul, on se reverra le 7 janvier.»

Libre comme le vent, Beau Dommage a même poussé l’audace jusqu’à enregistrer une chanson de 20 minutes, Un incident à Bois-des-Filion, un tour de force musical inspiré du rock progressif qui faisait l’entière face B du disque Où est passée la noce?

Chanter Montréal

Les responsables de ce succès sont Michel Rivard, Pierre Bertrand, Marie Michèle Desrosiers, Réal Desrosiers, Robert Léger et le parolier Pierre Huet. Tout en demeurant membre du groupe comme auteur et compositeur, Robert Léger sera éventuellement remplacé aux claviers par Michel Hinton.

Ensemble, ils ont créé un son unique, un mélange de rock, de folk et de poésie urbaine qui faisait briller Montréal.

Dans les chansons de Beau Dommage, on apprenait qu’un accident s’était produit un soir d’hiver au coin de Saint-Hubert et Jean-Talon et qu’on pouvait retracer les membres du groupe au désormais mythique 6760, rue Saint-Vallier. Avec eux, on avait Le blues d’la métropole.

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Ils ont pourtant répété à maintes reprises qu’ils ne cherchaient pas à rendre hommage à Montréal. Ils voulaient simplement parler de leur quotidien, dans la ville où ils vivaient et dans un langage auquel tous les Québécois francophones pouvaient s’identifier.

C’était leur décor, leur inspiration. C’est devenu la trame sonore de toute une génération.

En harmonie

L’une des plus importantes clefs du succès de Beau Dommage, c’était l’harmonieux mélange des voix de Michel Rivard, Marie Michèle Desrosiers et Pierre Bertrand.

Ensemble, ils magnifiaient les compositions d’un groupe renommé pour fonctionner... en harmonie et immunisé contre les manchettes de la presse à potins, loin du cliché sexe, drogue et rock and roll qui a marqué leur époque.

En 1994, quand le groupe s’était reformé pour lancer un premier album de chansons originales en 16 ans, cette alliance vocale sans égale, douce et complexe, avait encore fait mouche. Le triomphe des titres Tout simplement jaloux et Échappé belle en portaient la signature distinctive.

La signature d’un groupe imperméable à l’usure du temps. On s’en reparle dans 50 ans.

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