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Les pires choses qu’un éboueur a trouvées dans les poubelles de Montréal

Photo courtoisie, Lux Éditeur
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Photo portrait de Léa  Martin

Léa Martin

2024-11-25T01:47:18Z
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Objets coupants, produits chimiques, sacs qui se déchirent: Simon Paré-Poupart, qui ramasse les poubelles à Montréal depuis 20 ans, nous explique quoi faire pour respecter davantage le travail des éboueurs.

Pour Simon Paré-Poupart, les déchets sont une véritable mine de trésors. C’est dans la rue qu’il a trouvé les outils qui garnissent son atelier dans lequel il recycle le métal. La plupart des vêtements qu’il porte, il les a aussi trouvés dans les ordures.

Il lui arrive aussi de faire des découvertes plus surprenantes, comme des photos d’employés nus à leur party de Noël. «Pour que je les aie vues, ça veut dire que ce n’était pas dans un sac scellé», souligne celui qui est devenu éboueur pendant ses études.

Il lui arrive même de trouver des pourboires.

Si ces découvertes ont de quoi faire rire, il lui arrive aussi de tomber sur des objets qui mettent en danger sa santé et celle de ses collègues.

Faites attention aux objets coupants

«Les contrats des différents arrondissements sont assez clairs. Ils disent que, normalement, ce qu’on met au chemin doit être exempt de produits coupants ou de liquide», indique Simon Paré-Poupart, qui était à l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir.

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Ces règlements sont malheureusement peu respectés. Il a déjà ramassé des exactos et des couteaux de cuisine. «Ça, ça te déchire un mollet assez vite», mentionne celui qui a fait paraître le livre Ordures. Journal d’un vidangeur.

Il lui arrive aussi de tomber sur des sacs très pesants remplis de céramique. Ces sacs peuvent se déchirer, et/ou lacérer le mollet de l’éboueur qui n’a pas le choix de le tenir proche de son corps tellement ils sont lourds.

Certains produits ne sont pas faits pour les ordures

Simon voit aussi régulièrement des pots de peinture encore pleins, des produits ménagers toxiques, des solvants, du chlore, de l’huile à moteur ou des médicaments, qui doivent tous être rapportés dans un écocentre.

«Là, je me ramasse avec de la peinture sur les pieds, avec de la peinture partout dans le camion qui coule un peu partout dans la ville. Tout ça à cause d’un citoyen qui a caché un pot de peinture dans ses poubelles», déplore-t-il.

Il rappelle aussi de ne pas jeter certains déchets de construction, comme du bran de scie. «Quand le sac va s’éventrer dans le camion, il va y avoir du bran de scie partout, et ça, ça rentre dans les bronches.»

Des conseils pour aider les éboueurs

Oubliez les poubelles de métal, qui sont souvent les ennemies des éboueurs, demande Simon. Elles sont lourdes, peu ergonomiques et peuvent devenir coupantes.

Assurez-vous d’avoir un bac en bon état: avec des poignées et des roulettes fonctionnelles.

Lors d’une tempête de neige, évitez de sortir votre tout petit sac blanc sur un tas de neige: les éboueurs risquent de ne pas le voir!

Faites preuve de courtoisie sur la route. 

«Si un éboueur bloque le trafic, ça fait quand même que tu n’as pas à gérer toi-même, comme citoyen, tes déchets. Donc, ce retard te libère du temps que tu ne vois pas sur le moment», insiste Simon Paré-Poupart.

Il rappelle que les éboueurs sont vulnérables sur la route. Essayer de dépasser le camion à tout prix, c’est prendre le risque de frapper un travailleur.

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