Ennuis chez la firme Celsius: les petits joueurs pourraient bien perdre leur chemise

De petits investisseurs qui avaient mis leurs économies dans leur compte de la firme Celsius Network, dans laquelle la Caisse de dépôt a investi 200 M$ pour sa «direction solide» et sa «transparence», se retrouvent le bec à l’eau.

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« Il y avait de gros intérêts. Quand je voyais les récompenses chaque lundi, dans le compte, j’en ajoutais », a confié hier sous le couvert de l’anonymat un investisseur dans la mi-vingtaine, qui avait déposé 22 000 $ l’an dernier.

Peu d’espoir

Au Journal, il raconte avoir été attiré par les juteux taux d’intérêt qui flirtaient parfois avec les 18,6 %, ce qui n’a rien à voir avec les taux faméliques des banques traditionnelles.  

Aujourd’hui, il ne lui reste que 11 000 $, vu la chute des cours de la crypto, et il est loin d’être sûr de pouvoir revoir la couleur de son argent fondu à moitié.

«Je n’ai pas beaucoup d’espoir», soupire celui qui n’a plus accès à son compte depuis la mi-juin, comme plus de 1,7 million de clients de Celsius.

Du «solide», disait la Caisse

Hier, des investisseurs ont dit au Journal être étonnés de la déconfiture du partenaire de la CDPQ.

L’an dernier, son premier v.-p. et chef des Technologies, Alexandre Synnett, avait assuré par communiqué que Celsius était doté d’«une équipe de direction solide qui place la transparence et la protection de la clientèle au cœur de ses activités».

Aujourd’hui, la «cryptobanque», sous la protection de la loi sur les faillites, est accusée d’avoir orchestré «une fraude à la Ponzi» aux États-Unis. 

Jointe par Le Journal, l’Autorité des marchés financiers a dit déjà être «en communication avec Celsius relativement à son modèle d’affaires et la nature de ses activités au Québec et au Canada afin de vérifier la conformité de celles-ci à la réglementation en valeurs mobilières». 

«Aucune plainte n’a été soumise à l’Autorité concernant Celsius», a conclu son porte-parole Jean - Maurice Bouchard.