Publicité

«Les péquistes jouent pour perdre. Moi, je joue pour gagner»: l’émancipation du Québec passe par le gaz naturel et non le référendum, affirme Éric Duhaime

Partager
Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-12-15T18:58:27Z
Partager

Le Québec va frapper un mur si le Parti Québécois (PQ) est élu l’an prochain et qu’il va de l’avant avec un troisième référendum, soutient le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime.

• À lire aussi: Découvrez les notes de fin de session de vos politiciens québécois

• À lire aussi: Des élections au printemps exclues: les aspirants chefs caquistes doivent prendre leur mal en patience, prévient Legault

• À lire aussi: Legault déterminé à rester: la CAQ, nouveau rempart contre un référendum

En entrevue à l’émission de Marc Boilard à QUB radio et télé, diffusée simultanément sur les ondes du 99,5 FM à Montréal, le politicien a lancé une mise en garde à Paul St-Pierre Plamondon.

«Ce n'est pas le temps de s'en aller en référendum. Peu importe que vous soyez souverainiste ou non, là, ce n’est plus une élection partielle. C'est une élection générale avec un parti qui est en avance dans les sondages à l'heure actuelle et qui promet – puis qui est très ferme là-dessus depuis le début – qu'il va y avoir un référendum dès qu'ils vont être élus si jamais les gens les choisissent au gouvernement. On est dans une crise tarifaire comme on n'a jamais connu dans notre histoire. Ce n'est pas le temps de commencer à créer des chicanes avec les autres provinces», a-t-il déclaré.

Publicité

Selon ce dernier, la situation économique a beaucoup changé au cours des cinq dernières années, ce qui a créé énormément d’instabilité.

«Ça fait que le marché canadien est encore plus important pour le Québec qu'il l'était avant et qu'on a intérêt à abaisser les barrières entre les provinces au Canada plutôt que d’en ériger des nouvelles [...] Ce n'est pas le temps de chicaner avec notre meilleur partenaire économique», clame Éric Duhaime.

Le chef du PCQ croit qu’un troisième référendum aurait en outre de graves conséquences sur le climat social au Québec et accentuerait les tensions dans la province.

Celui-ci rappelle que lors de l’élection partielle du 11 août dans Arthabaska, 46% des électeurs ont effectivement voté pour le candidat péquiste, mais qu’un tel appui serait nettement insuffisant pour un éventuel référendum sur la souveraineté.

«On est cinq partis au Québec maintenant. Tu peux gagner une élection à 33 ou 34% comme le PQ pourrait la gagner s'il y en avait une aujourd'hui. Mais tu perds un référendum comme jamais dans l'histoire à 33 %. La dynamique de gagner une élection, c'est une chose; la dynamique de gagner un référendum, c’en est une autre», martèle M. Duhaime.

Le chef conservateur se défend par ailleurs de «jouer pour ne pas perdre», comme le suggère l’animateur Marc Boilard.

«Moi, je pense exactement le contraire. Moi, je pense que les péquistes jouent pour perdre, puis moi, je joue pour gagner», lance le politicien.

«Ce qu'ils sont en train de nous dire, c'est qu'ils vont nous rentrer dans le mur. Ça fait deux fois qu'on fait des référendums, puis qu'on les perd, puis les deux fois, le Québec est sorti perdant. Moi, je veux accroître le pouvoir du Québec. Moi, je veux que le Québec gagne», ajoute-t-il.

Selon Éric Duhaime, le Québec peut «gagner» si l’ensemble des partis provinciaux travaillent ensemble pour rapatrier la gestion de l’immigration à Québec.

«Tout le monde est d'accord pour dire que le Québec devrait contrôler ses immigrants. Mais pourquoi on ne s'entend pas, puis on ne met pas de la pression sur Ottawa? Regarde ce que Danielle Smith fait en Alberta», suggère le chef du Parti conservateur du Québec.

Il est vrai que la première ministre albertaine a un levier économique important avec son industrie pétrolière, mais le Québec peut avoir un levier similaire, croit M. Duhaime.

«On a la plus grosse réserve de gaz naturel non exploité au monde en dessous de nos pieds, puis on dit non. Nous autres aussi, on aurait des ressources puis de l'argent si on arrêtait d'écouter des enverdeurs, puis si on écoutait plutôt les marchés», argumente le politicien.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

Publicité
Publicité