C’est fini pour les États-Unis
Les Pays-Bas se sont imposés par la marque de 3 à 1


Dave Lévesque
DOHA, Qatar | Les États-Unis n’avaient pas tiré de l’arrière une seule minute dans la phase de groupe, mais ils n’auront pas mené une seule minute contre les Pays-Bas, qui ont mis fin à leur tournoi par une victoire de 3 à 1 en huitièmes de finale samedi soir.
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Pendant que les Américains vont rentrer à la maison, les Néerlandais vont se frotter à l’Argentine en quarts de finale.
Les Oranges n’ont pas joué un match très sexy, mais ils ont été très méthodiques dans leur exécution.
Ils ont surtout su comment gérer les Américains pour les mettre dans les moins bonnes dispositions possible.
Première demie difficile
Les Américains ont connu une première demie très difficile, malgré une bonne possession, et ils l’ont payée cash, comme on dit dans le monde du foot. Et le plus frappant, c’est qu’ils ont cédé deux fois sur des jeux presque similaires.
À la 10e minute, après une séquence de possession de vingt passes, les Néerlandais ont ouvert la marque quand un centre bas est arrivé au pied de Memphis Depay en plein milieu de la surface pour lui permettre de battre Matt Turner.
Dans les arrêts de jeu (45+1), une rentrée de touche a mené à une séquence à peu près identique, sauf que Daley Blind se trouvait à l’autre bout du ballon avec un résultat identique.
Les Américains sont revenus avec un drôle de but de Haji Wright à la 76e, mais les Néerlandais ont repris une avance de deux buts en en marquant encore un troisième à partir d’un centre, l’œuvre de Denzel Dumfries à la 81e.
Trop de possessions
Meilleurs techniquement et tactiquement, les Néerlandais ont été futés en laissant le ballon aux Américains.
Ceux-ci n’étant clairement pas à l’aise avec autant de possessions, ils ont commis des gaffes et d’autres gaffes.
De déchets techniques en déchets techniques, les Pays-Bas ont pu saisir les occasions qui se présentaient à eux pendant que les États-Unis peinaient à construire quoi que ce soit qui vaille.
C’est une belle petite équipe jeune, mais qui manque cruellement de justesse technique dans son jeu, et à force de se faire donner de la corde par les Pays-Bas, elle a fini par se pendre avec elle.
Peu de menaces
Après une phase de groupe encourageante où les Américains n’avaient pas tiré de l’arrière une seule minute, oui on le répète et de la même façon, tous les espoirs étaient permis.
Mais un manque d’organisation offensive des États-Unis les a empêchés de bâtir des attaques durables. Il y a pourtant eu de très belles occasions de la part de Christian Pulisic, tôt dans le match, et de Tim Weah, en fin de première demie, mais Andries Noppert a été spectaculaire chaque fois pour repousser la menace.
Autrement, les Américains ont passé du temps dans le territoire des Oranges sans jamais être réellement menaçants. Ils ont été plus entreprenants en seconde demie, sans pour autant avoir du succès.
Et la marque aurait pu être plus sévère sans quelques petits bijoux de Matt Turner en seconde période, dont un double arrêt quand il restait une vingtaine de minutes à jouer.
Attente
C’est la troisième fois de suite que les États-Unis voient leur parcours s’arrêter en huitièmes de finale. Ils avaient vécu le même sort au Brésil, en 2014, et en Afrique du Sud, en 2010.
Ils pouvaient pourtant se permettre de rêver à une première présence en quarts de finale pour la première fois depuis 2002. Ça devra attendre encore au moins quatre ans.
Les États-Unis ont atteint les demi-finales une seule fois dans leur histoire : c’était à la Coupe du monde de 1930.
Mais on parle évidemment d’une autre époque. Des seize pays admissibles, trois s’étaient désistés. Et c’était la première Coupe du monde de l’histoire, un tournoi qui était alors sur invitation.
Seuls quatre pays européens y étaient présents ; les autres venaient tous des Amériques. Une autre époque, on vous l’a dit.
