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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Les parcs éponges: une vraie solution à long terme aux inondations à Montréal?

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Photo portrait de Alice  Fournier

Alice Fournier

2025-07-22T18:33:30Z
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Pour faire face aux changements climatiques et aux épisodes de plus en plus fréquents de pluies diluviennes, la Ville de Montréal s’équipe de rues et de parcs éponges. Ces aménagements sont-ils efficaces? Seront-ils viables dans 50 ou 100 ans? On en jase avec une spécialiste.

Commençons par le début: c’est quoi, au juste, un parc ou une rue éponge?

C’est un espace qui permet d’absorber l’eau de pluie – au lieu de la laisser déborder dans la rue et sur les trottoirs – grâce à des végétaux et à d’autres techniques de perméabilité. Un peu comme le ferait une éponge, ces infrastructures retiennent l’eau pluviale et la relâchent petit à petit.

Ces aménagements sont utiles dans les centres urbains, puisque l’asphalte est une surface imperméable.

@24heuresca Pensez-vous que les parcs éponges vont être suffisant pour éviter les inondations à Montréal? #fyp #montreal #fload #quebec #pourtoi #montrealtiktok #montrealcanadiens #quebectiktok #inondation ♬ original sound - 24 heures

Pour l’architecte paysagiste et directrice de projet chez Rousseau Lefebvre, Mélanie Glorieux, il n’y a aucun doute: les parcs et les rues éponges sont une bonne solution à long terme pour combattre les pluies diluviennes.

«Les racines plus larges, plus fines, plus denses, vont permettre de décompacter le sol au fil des années et c’est ça qui va permettre d’assurer la pérennité de ces ouvrages-là au niveau de l’infiltration», explique-t-elle.

Et si l’état des végétaux qui composent ces aménagements se détériore au fil des ans, il suffira d’en replanter.

«C’est pas mal plus pratique que de creuser de gros trous en ville», souligne-t-elle.

Photo Mélanie Glorieux, architecte paysagiste et directrice de projet chez Rousseau Lefebvre
Photo Mélanie Glorieux, architecte paysagiste et directrice de projet chez Rousseau Lefebvre

Solutions multiples

La place des Fleurs-de-Macadam (Plateau-Mont-Royal), le carré Augier (Rosemont–La Petite-Patrie) et plus d’une dizaine d’autres parcs permettent déjà à Montréal de mieux absorber les eaux pluviales.

Une première rue éponge sera aussi inaugurée en 2026 dans la métropole. Il s’agit de la rue Larivière, dans l’arrondissement de Ville-Marie. D’autres projets sont aussi en construction.

Mélanie Glorieux insiste toutefois: ce n’est pas nécessaire de transformer la ville au grand complet en parcs ou en rues éponges.

La plantation d’arbres et l’aménagement de jardins de pluie ou de pavés perméables peuvent aussi contribuer à améliorer les capacités de la ville à recevoir d’importantes quantités de pluie en peu de temps.

«Déjà, le fait d’avoir des bandes végétalisées, les terre-pleins végétalisés... ça rend l’endroit spongieux», explique-t-elle.

«Les végétaux apportent un facteur de bien-être non négligeable [pour les citoyens de Montréal]», ajoute-t-elle.

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