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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les outils de choix d’un guide sans égal

Bruno Morency conseille d’utiliser les plaques de plongée pour aller porter les appâts directement en profondeur sous le nez des poissons.
Bruno Morency conseille d’utiliser les plaques de plongée pour aller porter les appâts directement en profondeur sous le nez des poissons. Photo fournie par Karl Tremblay
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Photo portrait de Julien Cabana

Julien Cabana

2025-04-30T04:00:00Z
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Reconnu comme un excellent guide de pêche et spécialiste des leurres et de leur utilisation, Bruno Morency a accepté de révéler certains de ses secrets.

« Au printemps, l’outil numéro un, c’est le dériveur de surface, dit-il. Il va permettre d’éloigner la ligne de votre embarcation, afin d’aller porter les appâts directement là où se trouvent les poissons, dans ses postes de chasse. Souvent, ils sont dans de faibles profondeurs d’eau. Les poissons ne seront pas effrayés par l’embarcation. »

Dès le début du mois de juin, la tactique change.

« Aussitôt que l’eau devient trop chaude près des bords de lacs, les poissons vont chercher leur température idéale. Ils retournent dans les profondeurs, là où il y a le plus d’oxygène possible. Ils se mettent à rechercher leur nourriture favorite, comme les petits ménés, explique le spécialiste. L’utilisation du Deep Diver System, une plaque de plongée, va permettre d’aller présenter nos offrandes à la bonne profondeur. Cette plaque peut aussi servir de dériveur. En déplaçant le plomb qui est à l’arrière, vous pourrez pêcher à gauche ou à droite. Plusieurs pêcheurs vont pouvoir pêcher en même temps. »

LES MONTAGES EFFICACES

Pour lui, l’utilisation des montages s’est avéré un atout de premier plan.

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« Pêcher avec un montage permettra d’avoir du succès. Ce dernier ne doit pas excéder la longueur de la canne à pêche. Ça peut très bien s’utiliser derrière une plaque de plongée le Deep Diver System.

« Par exemple, il y a le montage avec deux streamers qui vont imiter un banc de ménés, attachés à un bas de ligne en fluocarbone. Au bout, j’ajoute la DM 44, qui imite un éperlan dans l’eau. Cette façon de faire élimine l’obligation du Downrigger. À l’intérieur de l’emballage, il y a une chartre explicative. Il faut un compteur de ligne que l’on peut rajouter sur la ligne, au coût de 10 $ environ. »

Le troisième système qu’il conseille aux pêcheurs d’utiliser, c’est le marcheur de fond.

« La majorité des pêcheurs l’utilisent pour la pêche du doré. Il est aussi efficace pour les salmonidés. Il gratte le fond, fait du bruit et émet des vibrations. Les sédiments soulevés vont attirer les prédateurs en chasse. Le poids du marcheur de fond peut varier entre une once et quatre onces. Il faut calculer 10 pieds de profondeur par once. La grosseur du fil et la vitesse de l’embarcation vont assurer le bon fonctionnement du marcheur de fond. »

M. Morency conseille d’ajouter un montage efficace.

« Par exemple, on peut mettre un poisson nageur et une mouche. Dans tous les montages, la mouche noyée, comme la Wolly Bugger, Muddler Minnow ou Streamer, joue un rôle d’attracteur. Un harnais à vers de terre peut servir autant pour le doré que pour les salmonidés. J’ai même tenté l’expérience de mettre derrière le marcheur de fond un jig souple, avec un hameçon et un ver de terre, ce qui m’a procuré énormément de succès. »

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Deux exemples de montages productifs pour les salmonidés qu’il utilise fréquemment.
Deux exemples de montages productifs pour les salmonidés qu’il utilise fréquemment. Photo Julien Cabana

UNE BONNE LIGNE

L’utilisation d’une bonne ligne fait aussi la différence.

« La ligne tressée est la meilleure parce qu’il n’y a aucune élasticité. Le mouvement est direct pour ferrer sa prise, raconte M. Morency. Le diamètre du fil est beaucoup plus fin. Il ne fera pas de loupes comme le monofilament, qui garde en mémoire la forme du tambour du moulinet lors des lancers.

« Cependant, il n’est pas invisible dans l’eau. Alors, je conseille, surtout pour les salmonidés, d’ajouter un bas de ligne en fluocarbone qui, lui, est invisible. Il ne doit pas dépasser la longueur de la canne utilisée, ce qui facilite la récupération des prises. Il va aussi résister aux abrasions et aux morsures de dents des poissons. »

LES REFLETS

Bruno Morency a tenu à rappeler l’importance des reflets des leurres que vous utilisez.

« Les reflets holographiques vont imiter les écailles ou la robe d’un poisson. Il est important d’utiliser ce type de cuillères lorsque les rayons de soleil les frappent, pour attirer les prédateurs. L’autre type de cuillère comprend celles qui ont des couleurs que le soleil va illuminer. Par temps ensoleillé, il faut utiliser des couleurs vives, et par temps sombre, des couleurs sombres. »

Deux types de cuillères très productives avec, à gauche, celle avec des couleurs, mises en valeur par temps ensoleillé, et, à droite, celle avec des reflets holographiques.
Deux types de cuillères très productives avec, à gauche, celle avec des couleurs, mises en valeur par temps ensoleillé, et, à droite, celle avec des reflets holographiques. Photo Julien Cabana

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