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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Les organismes de Trois-Rivières déplorent les propos de Jean Boulet

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Louis Cloutier | TVA Nouvelles

2022-09-29T21:21:22Z
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Les esprits se sont échauffés, jeudi, dans un forum sur la régionalisation de l'immigration, dans le comté du ministre Jean Boulet, à Trois-Rivières.

Lors de cette rencontre inusitée, au moins un groupe œuvrant à l'intégration des immigrants s'est montré «surpris et déçu» des propos du ministre Jean Boulet sur le plateau de Mario Dumont, à LCN, jeudi matin.

«J'ai trouvé les propos complètement à côté de ce qui était déjà discuté et je trouve inacceptable que ce soit énoncé par un ministre, parce que c'est assez catégorique, ce qui est avancé. Alors ce n'est pas du tout la réalité que les immigrants vivent au Québec», a déclaré Delfino Campanile, de l'organisme PROMIS, qui vient en aide aux immigrants et aux réfugiés.

Toute la journée, le ministre Jean Boulet a présenté ses excuses en rapport aux propos controversés qu'il a tenus sur les immigrants lors d'un récent débat électoral à Trois-Rivières. Il a dit, entre autres, que les immigrants ne parlaient pas français, ne travaillaient pas et n'adhéraient pas aux valeurs québécoises.

«Je suis profondément déçu et désolé. Je m'excuse auprès de ces personnes-là. Ce n'était pas le reflet de ma pensée», a-t-il admis à LCN.

Lors de son passage sur le plateau, M. Boulet a tenu à rappeler à la population le travail qu'il a fait pour faciliter la vie aux nouveaux arrivants dans le cadre de ses fonctions. «J'ai travaillé à favoriser l'accès à des travailleurs étrangers, à des personnes immigrantes, à doubler les missions de recrutement et à exempter des frais de scolarité, particulièrement les étudiants internationaux. Donc je suis vraiment secoué de l'impact que ça peut avoir [mes propos]. C'était 20 secondes dans un débat d'une heure et demie», a-t-il martelé.

Le ministre a affirmé avoir eu de la difficulté à fermer l'œil depuis l'éclatement de cette controverse. Il est depuis retourné à sa campagne électorale. Dans l'éventualité où la Coalition Avenir Québec (CAQ) serait réélue lundi, ce sera au premier ministre François Legault de déterminer si le ministre mérite sa place au sein du gouvernement.

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