Les organismes communautaires de Rimouski recrutent
Cimon Charest | TVA Nouvelles
Plusieurs organismes communautaires de Rimouski dans le Bas-Saint-Laurent sont en mode séduction pour recruter des bénévoles.
C’est notamment le cas du Centre d’action bénévole Rimouski-Neigette qui dit s’occuper de la paperasse de A à Z, incluant les allocations de dépenses et le kilométrage pour donner une meilleure qualité de travail à leurs bénévoles.
Avec la pandémie, le recrutement est difficile. En général, entre 15 et 30 % de la force de travail a quitté, ce qui peut représenter jusqu’à 10 bénévoles, dépendamment de la taille de l’organisme.
De plus, les bénévoles, qui sont généralement plus âgés, ont aussi diminué leurs heures de travail par crainte de contracter le virus.
«Le retour [des bénévoles] est très long, admet Marie Ève St-Pierre, directrice chez Moisson Rimouski-Neigette. On a des bénévoles qui ne sont pas revenus. D’autres nous disent qu’ils vont revenir, mais pour l’instant, avec ce qu’ils voient et les nouveaux cas qui sortent, ils sont craintifs.»
L’impact de l’inflation
L’inflation a également un rôle à jouer dans la difficulté à recruter des bénévoles.
Des organismes admettent que de manière générale, ce ne sont pas des gens qui sont très fortunés et malheureusement, ils sont également les premiers à vivre les impacts de la flambée des prix.
De plus, en raison de la hausse du prix du panier d’épicerie, les demandes ont augmenté, alors que l’offre a diminué. «Mensuellement, des résidents n’arrivent pas [financièrement], ils sont obligés de couper dans certains services, et c’est plus facile d’arrêter de manger que d’arrêter de payer son loyer, a commenté Bernard Poirier, directeur du Centre d’action bénévole Rimouski-Neigette. La demande augmente, mais l’équilibre avec notre nombre de bénévoles est débalancé.»
Les organismes rappellent qu’il n’y a pas de petits dons et que d’offrir une heure par mois peut faire toute la différence.