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Les opossums sont les nouveaux résidents de l'île de Montréal et voici pourquoi

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Photo portrait de Léa  Martin

Léa Martin

2024-07-15T23:00:00Z
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Imaginez-vous vous promener tranquillement dans les rues de Montréal et soudainement apercevoir des opossums au loin. Cette scène est devenue de plus en plus courante, car leur population a explosé au Québec ces dernières années. Mais sont-ils dangereux? On vous explique comment cohabiter paisiblement avec ces curieux résidents urbains.

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Depuis le début des années 2000, on a pu constater une forte augmentation des populations d’opossums dans le sud du Québec et dans le nord de l’Ontario, indique le biologiste au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs Stéphane Lamoureux.

Mais pourquoi ces marsupiaux migrent-ils vers le nord? Ce serait à cause des changements climatiques et de nos hivers de plus en plus doux, précise le biologiste.

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D’habitude, on trouve beaucoup plus ces animaux à l’est des États-Unis et au Mexique. Ceux-ci ayant la queue et les oreilles très sensibles au froid, on a moins tendance à les trouver sur des territoires aussi frisquets que le nôtre en hiver.

Par contre, avec des hivers plus doux et quelques abris et cachettes qu’ils trouvent lorsqu’il fait plus froid, les opossums ont décidé d’élire domicile dans des villes comme Montréal. On peut les trouver particulièrement sur les berges du Saint-Laurent, mais ils peuvent aussi être aperçus dans des parcs urbains.

Présentent-ils un danger?

Selon Stéphane Lamoureux, les opossums ne présentent pas un réel danger pour les humains, ainsi que pour les autres espèces animales qui habitent en ville.

«C’est une espèce qui est assez craintive de la présence humaine et ce sont des animaux qui vont être plus actifs la nuit», explique le biologiste.

Ces animaux mangent de tout, un peu comme les ratons laveurs. Ça fait en sorte qu’ils ne représentent pas une réelle menace pour une espèce en particulier, ajoute l’expert.

Il est toutefois déconseillé de leur donner à manger pour éviter d’engendrer des comportements agressifs de leur part.

«C’est sûr que si les humains ont des comportements non désirables comme les nourrir volontairement, ça crée une dépendance de l’opossum, mais comme toute autre espèce. C’est la même chose avec les ratons laveurs et les écureuils», ajoute le scientifique.

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La grande bouche pleine de petites dents pointues de l’opossum peut faire peur à quiconque croise son chemin lorsqu’il s’énerve, mais c’est surtout un mécanisme de défense.

Et lorsqu’ils se sentent menacés, les opossums ont tendance à faire... le mort!

C’est ce qui incite plusieurs personnes sur TikTok à les prendre dans leurs bras, un comportement que le biologiste déconseille grandement. Il vaut mieux ne pas les toucher et les laisser en paix.

Mythes et réalités sur les opossums

On lit beaucoup sur internet que les opossums ne peuvent pas contracter la rage et que les tiques meurent lorsqu’ils les piquent. Or, il ne faut pas voir ces marsupiaux comme une solution pour contrôler la population de tiques porteuses de la maladie de Lyme, souligne Stéphane Lamoureux.

«Ce sont des mythes, dit-il, amusé. Ils peuvent contracter la rage, mais c’est rare qu’ils la contractent.»

«Pour ce qui est des tiques, ils font un peu comme les singes et mangent les insectes qui se retrouvent sur les poils de leurs congénères, mais ils ne vont pas avoir un impact sur la propagation des tiques ou de la maladie de Lyme», dit-il.

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C’est un animal opportuniste, explique Stéphane Lamoureux. Il va manger à peu près tout ce qu’il trouve et met au monde six à neuf petits par portée. Pas étonnant, donc, que leur nombre ait explosé en ville.

Les opossums ne vivent toutefois pas très longtemps, soit environ trois ans, et sont très sensibles aux changements de température.

Pour l’instant, Stéphane Lamoureux ne voit pas leur présence sur notre territoire d’un mauvais œil, au contraire. Leur présence diversifie l’écosystème de nos villes, dit-il.

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