Les opérations font partie de la vie de Steve Bégin: «On m’a fusionné deux vertèbres dans le bas du dos»
Il a subi en tout huit interventions chirurgicales


Marc de Foy
Plusieurs joueurs de hockey à la retraite ressentent des séquelles physiques longtemps après la fin de leur carrière. Steve Bégin, qui a disputé son dernier match dans la Ligue nationale en 2013, est de ceux-là.
L’ancien attaquant, dont la grande combativité a marqué l’imaginaire lorsqu’il défendait les couleurs du Canadien, se remet d’une opération au dos. Il s’agissait de sa huitième intervention chirurgicale reliée à la pratique du hockey et une neuvième est prévue avant la fin de l’année.
Dans ce cas-ci, il sera opéré pour une quatrième fois à l’épaule gauche.
Chanceux dans sa malchance
Mais revenons à celle qu’il vient de subir. Une chirurgie au dos est toujours délicate, mais Bégin s’en tire bien.
Encore une fois, pourrait-on ajouter.
Sa santé n’est pas en danger, mais pour la première fois, il observe rigoureusement les directives du médecin qui l’a traité.
«On m’a fusionné deux vertèbres dans le bas du dos, mais ne me demandez pas lesquelles. Je ne serais pas capable de vous le dire!» lance-t-il avec sa verve proverbiale.
Au nombre de fois qu’il a été blessé ou opéré, Bégin prend ça comme un grain de sel. C’est devenu une normalité.
Cette fois, il pensait que les engourdissements qui le tenaillaient à une jambe résultaient de deux interventions pratiquées à la hanche.
«Je me suis fait entrer dedans par Guillaume Latendresse dans un match avec les anciens du Canadien, raconte-t-il.
«J’ai ressenti quelque chose, mais épais comme je suis, j’ai continué à jouer. J’étais capable de lancer, mais le lendemain, je n’étais plus capable de bouger un bras.
«La douleur était vraiment insupportable.»
C’est là que Bégin a constaté que ses deux opérations à la hanche n’y étaient pour rien.
«J’avais des raideurs dans le bas du dos, indique-t-il.
«Le médecin m’a dit que j’avais été chanceux tout de même. J’ai passé un examen d’imagerie par résonnance magnétique. Je ne me plaignais pas pour rien, m’a dit le médecin.»
Là où ça fait mal
En tout et partout, Bégin a subi trois opérations à une épaule, une arthroscopie à un genou, deux à la hanche, une pour une hernie abdominale et une pour une fracture du nez.
C’est peut-être cette dernière qui lui a causé le plus de désagrément.
«C’est arrivé à la suite d’une bataille avec Brad May, durant mes années avec les Flames de Calgary, indique-t-il.
«On m’a replacé le nez à moitié, et j’ai continué le voyage avec le club. À notre retour à Calgary, je suis allé voir le médecin. Il s’est mis à quatre pattes sur moi pour remettre mon nez à sa position normale, mais il n’y arrivait pas.
«Je voyais des étoiles. Tellement qu’à un moment donné, je lui ai crié de se tasser. C’est là qu’il a jugé qu’une opération serait nécessaire.»
Il faut entendre Bégin raconter l’histoire. Ce n’est pas censé être drôle, mais il en parle avec tellement d’humour que vous finissez par en rire.
Tout un personnage, ce Steve Bégin!