Les Oilers acculés au mur dans la finale face aux Panthers: «On est confiant de pouvoir gagner deux matchs», soutient Kris Knoblauch.

Jonathan Bernier
EDMONTON | « On est confiant de pouvoir gagner deux matchs. On s'est déjà retrouvés dans des situations difficiles auparavant. Ça en est seulement une de plus que nous allons surmonter. »
Kris Knoblauch n’a pas tort. S’il y a une équipe qui est bonne pour se placer dans le trouble depuis deux ans, et s’en sortir souvent, c’est bien la sienne.
Maintenant, pour souhaiter survivre un match supplémentaire et avoir l’occasion de remporter la coupe Stanley devant leurs partisans, vendredi, les Oilers devront trouver le moyen d’arrêter de jouer du hockey de rattrapage.

Ce qui implique de connaître des premières périodes plus convaincantes. Depuis le début de cette finale, les Panthers mènent 11 à 4 au chapitre des buts inscrits au cours des 20 premières minutes de jeu. Samedi encore, les Floridiens menaient 2 à 0 au son de la première sirène.
« On ne peut pas jouer comme ça tous les soirs, a reconnu Ryan Nugent-Hopkins, dans le vestiaire de la formation perdante. Oui, on est une équipe qui n’abandonne jamais. Mais revenir de l’arrière, ce n’est pas toujours possible. »
Surtout contre une équipe comme les Panthers. Dans ce cinquième match, cependant, les 10 premières minutes ont été l’affaire des Oilers. Même s’ils n’ont obtenu que trois tirs au compteur, ils ont bourdonné en territoire ennemi.
« Sergei [Bobrovsky] a été testé avec beaucoup de vigueur au cours des 10 premières minutes. Les Oilers sont sortis forts. Ils nous ont souvent battus de vitesse en zone neutre, a analysé Paul Maurice. Quand tu disputes un match sur la route, si tu peux empêcher la foule de s’allumer dans les 10 premières minutes, ça change le narratif de l’émotion. »
Les Panthers veulent éviter le danger
Ça le change encore plus quand Brad Marchand et Sam Bennett ajoutent leur grain de sel en marquant deux buts.
« Ils ont trouvé une façon de marquer deux buts. Encore une fois, on se retrouvait à pourchasser le match. Contre une équipe comme celle-là, c’est difficile », a répété Nugent Hopkins.
Le vétéran a raison. Huit fois depuis le début des séries, les Oilers ont réussi à revenir de l’arrière. Un moment donné, cette façon de faire a des limites. Ce qui est curieux, c’est que la mèche des Oilers semble s’allumer quand ils sont dans le trouble et non quand la feuille de pointage est vierge.
« On a été habité du sentiment d’urgence à certains moments, mais ne l’a pas eu assez longtemps », a indiqué Nugent-Hopkins.
Et cette fois, les Panthers n’ont pas fait l’erreur de s’éparpiller en zone défensive. Une fois bien en selle, ils se sont concentrés à fermer le centre de leur territoire, empêchant les gros canons des Oilers de manœuvrer aisément avec la rondelle ou d’effectuer des passes transversales dangereuses dans l’enclave.
« Un bâton placé au bon endroit, du soutien rapproché. La différence, ce n’est souvent qu’une question de pieds, a indiqué l’entraîneur des Panthers. Toutes les marges sont minces. Et contre une équipe comme les Oilers, le danger est toujours présent. »
Parions que ses Panthers et lui ne voudront pas risquer le danger de vivre un septième match.