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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Des familles assistent aux obsèques des victimes du Boeing 787 d’Air India

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AFP

2025-06-15T09:07:47Z
2025-06-15T14:27:38Z
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Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India survenu jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.

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Dimanche soir, 47 victimes avaient été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches.

Quelque 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute qui était à bord du vol d’Air India, se sont rassemblés dimanche dans un crématorium d’Ahmedabad, récitant des prières lors d’un service funéraire hindouiste.

Un proche a indiqué à l’AFP sous le couvert de l’anonymat qu’il a été demandé aux familles de ne pas ouvrir le cercueil.

Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés.

«Mon cœur est très lourd» à l’idée de les rendre aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG œuvrant à la restitution des corps.

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«Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte?» s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir.

Selon les derniers chiffres publiés samedi, seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India qui s’est écrasé jeudi, au décollage d’Ahmedabad.

38 habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange, sur un quartier de la ville.

Beaucoup de familles attendaient encore désespérément dimanche que les corps de leurs proches leur soient rendus.

Aucune nouvelle

Imtiaz Ali, qui a donné dès le jour de l’écrasement, jeudi, un échantillon d’ADN pour que le corps de son frère Javed soit identifié, n’a toujours aucune nouvelle des autorités hospitalières.

S’il comprend que l’identification des corps nécessite du temps, il déplore l’absence de soutien de la part de la compagnie aérienne.

Dimanche soir, Air India a affirmé sur X «avoir établi un contact avec les proches et les familles de tous les passagers et membres d’équipage».

Selon la compagnie, plus de 400 membres des familles sont arrivés à Ahmedabad. Ils seraient assistés par des équipes sur le terrain, un soignant ayant été affecté à chaque famille.

Le frère de Rinal Christian, 23 ans, Lawrence Christian, un trentenaire, faisait partie des passagers du Boeing 787 d’Air India devant relier Ahmedabad à l’aéroport londonien de Gatwick.

«Nous avons donné l’échantillon d’ADN, et même quand nous sommes allés là-bas [à l’hôpital], ils ont dit que cela prendrait 48 heures. Mais cela fait quatre jours, et nous n’avons reçu aucune réponse.»

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On peut d’ores et déjà déclarer que cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière dans le monde depuis celle du Boeing 777 de Malaysia Airlines (298 victimes, dont 193 Néerlandais), abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine alors qu’il effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur.

Les enquêteurs ont récupéré vendredi une des deux boîtes noires de l’avion d’Air India, l’enregistreur des données de vol, et continuaient samedi à fouiller le site pour retrouver la seconde, l’enregistreur des conversations du cockpit.

Long processus

Cette boîte noire va apporter à l’enquête une «aide considérable», a assuré samedi le ministre de l’Aviation, Ram Mohan Naidu Kinjarapu.

Le vol 171 d’Air India s’est écrasé jeudi, à 4h39, moins d’une minute après son décollage à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.

Il avait émis un appel de détresse presque aussitôt après avoir quitté le sol, avant de percuter un quartier résidentiel d’Ahmedabad situé au-delà de l’aéroport.

Selon l’aviation civile indienne, le Boeing 787 avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien – et 12 membres d’équipage.

Seul un des passagers, assis à l’avant de l’appareil, a miraculeusement survécu à l’écrasement et a pu s’extirper de ses débris, blessé.

«Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai pu sortir vivant de tout ça», a raconté à la télévision indienne Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne de 40 ans.

Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé dépêcher des équipes pour aider leurs homologues indiens responsables des investigations.

De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer les causes de la catastrophe.

Les vidéos de l’accident publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui prend son envol puis qui, incapable de prendre de l’altitude, retombe lourdement au sol.

Les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi «par mesure de précaution» une inspection des Boeing 787 en service d’Air India, notamment de leurs moteurs, de leurs volets (sur les ailes) et de leur train d’atterrissage.

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