Les nouvelles produites à Québec: les régions n’y perdront pas, croit Andrée Martin

Même si TVA déménage à Québec la production de ses bulletins d’informations de l’Est-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Trois-Rivières et de Sherbrooke, les téléspectateurs de ces quatre territoires n’y perdront pas au change, estime celle qui leur présentera leurs nouvelles, Andrée Martin.

«Les régions sont encore maîtres d’œuvre de leurs contenus. Ce sont elles qui savent ce qui est important, quelle est la grosse nouvelle du jour», dit celle qui sera la cheffe d’antenne des quatre bulletins de nouvelles.

Bien sûr, il y aura des suppressions de postes liées au fait que les bulletins ne seront plus enregistrés dans les régions, mais sur le terrain, au contraire, on ajoute des journalistes.

Ils seront désormais six à couvrir chacun des territoires, sous la direction d’un journaliste coordonnateur.

Six bulletins par jour

Pendant ce temps, à Québec, on produira six bulletins d’informations par jour, du lundi au vendredi.

Il y en aura d’abord deux le midi, qui jumelleront deux régions. Un segment préenregistré destiné à l’Est-du-Québec et au Saguenay–Lac-Saint-Jean de même qu’un autre, en direct, qui mettra en commun les informations de Sherbrooke et Trois-Rivières.

Le soir, il y aura quatre bulletins distincts: trois préenregistrés et un en direct, celui de Sherbrooke aussi.

«Par contre, précise Andrée Martin, nous avons la capacité, s’il survient un événement majeur dans une région, de faire ce bulletin en direct.»

Le nouveau visage

Pour bien des téléspectateurs, Andrée Martin ne sera pas une totale inconnue. Pendant deux ans et demi, elle a lu les nouvelles à LCN.

«Même si j’ai été vue au national, je suis maintenant la personne qui arrive dans les maisons des gens à 18h. Je suis quand même le nouveau visage de leurs nouvelles régionales», note celle qui affirme avoir «envie de tout connaître».

«Je vais travailler fort pour devenir une experte de chaque région, bien que les experts sont les journalistes qui restent là.»

Fille de région

Elle est «honorée» d’obtenir ce défi, tout en étant consciente que cette nomination survient au moment où le télédiffuseur doit éliminer des emplois.

«C’est un mandat que je dois prendre avec humilité parce qu’on me le donne dans un contexte super difficile. Si la télé allait super bien, on n’en serait pas là.»

Pour une fille de Port-Cartier qui demeure très attachée à son coin de pays, être le trait d’union entre les journalistes et la population des régions constitue presque une suite logique.

«La région m’habite encore, dit-elle. Je suis née et j’ai grandi sur la Côte-Nord. Je suis allée travailler pour TVA en Gaspésie et à Rimouski. Mes racines sont encore là-bas. Mon père est là, j’ai des amis. Port-Cartier, c’est mon kilomètre zéro.»