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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Convention des cols blancs: les négociations rompues avec Saguenay

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Jean-François Tremblay | TVA Nouvelles

2022-01-28T21:26:13Z
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Rien ne va plus dans les négociations entre Saguenay et ses cols blancs pour la convention collective, la partie syndicale s’étant retirée de la table de négociation puisqu’elle ne fait plus confiance à la mairesse Julie Dufour.

Durant la campagne électorale, la présidente du syndicat des cols blancs, Stéphanie Cloutier, était ravie de sa rencontre avec Julie Dufour.

«Elle nous a assuré avoir à cœur ses salariés. Je me suis sentie en confiance. Étonnamment satisfaite de la discussion qu’on a eue ensemble avant qu’elle soit nommée mairesse», a-t-elle expliqué.

Un avis qui a désormais changé. «Avec la rencontre qu’on a eue [jeudi], tout ça a été brisé. Les babines ne suivent pas les bottines», a affirmé Mme Cloutier.

Après 40 rencontres de négociations, dont 20 devant un médiateur, le syndicat a mis fin à tout contact avec la Ville au niveau des relations de travail, a quitté la table de négociations et a écrit à la mairesse.

«Ça fait huit mois qu’on est en négociation avec le médiateur et on se retrouve au même point qu’au mois de mai. Donc, on a vraiment l’impression de nous faire perdre notre temps», a estimé la représentante syndicale.

«On parle de recul vraiment important au niveau des conditions de travail. M. [Jean] Tremblay qu’on l’aimait ou qu’on ne l’aimait pas, une chose est sûre, c’est qu’il avait un très grand respect pour ses salariés. Jamais depuis la fusion, on n’a eu à gérer des propositions de cette nature-là», a-t-elle ajouté.

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La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, n’a pas voulu commenter, mais le président de la Commission des ressources humaines, Martin Harvey, l’a fait.

«Quand on n’est pas satisfait de ce qui est présenté, des fois, l’argument c’est de se retirer. Et présentement, on y va avec la capacité que les gens ont de payer à Saguenay», a indiqué M. Harvey.

Selon lui, le ton n’a pas changé dans cette négociation avec l’arrivée d’une nouvelle mairesse. «La négociation était dans l’ancien mandat et elle s’est poursuivie. Ce qui est important à la fin, c’est qu’il y aura des poignées de main. Tout va être réglé à la table et ne sera pas réglé publiquement.»

Les cols blancs représentent le groupe le plus imposant à Saguenay avec 700 employés. Cette négociation était donc particulièrement attendue.

«C’est un peu délicat à dire, mais nos membres nous le disent. Ce qui va déboucher de la négo, ça va être déterminant. Est-ce que je reste où je m’en vais? Et on a des démissions de gens qui ont 15 ans et 20 ans d’ancienneté à la ville qui vont travailler pour le privé», a précisé Stéphanie Cloutier.

Le syndicat a annoncé qu’il appliquera des moyens de pression, alors que le contrat de travail est échu depuis le 31 décembre 2019.

«La plupart du temps, les cols blancs sont considérés comme les gentils. On travaille dans l’ombre, même que la plupart du temps, les gens disent c’est quoi les cols blancs? Mais là, on est tannés», a ajouté la présidente syndicale.

Les relations de travail risquent de prendre beaucoup de place à la Ville de Saguenay. Outre les cols blancs, les cols bleus sont en train de préparer leurs demandes qu’ils présenteront à la Ville dans les prochaines semaines. Le syndicat des policiers a quant à lui amorcé la négociation la semaine dernière.

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