Les Mosaïcultures à Québec l’an prochain
L’événement promet une expérience «spectaculaire» et espère attirer 725 000 visiteurs


Dominique Lelièvre
La Ville de Québec sera l’hôte pour la toute première fois l’an prochain des Mosaïcultures internationales. Un nombre record de six millions de plantes composeront l’exposition durant la période estivale, avec l’espoir d’attirer 725 000 visiteurs et de relancer une fois pour toutes l’industrie touristique.
Avec près de 200 œuvres, dont 80 % seront inédites, regroupées dans 20 tableaux monumentaux, cette édition de l’événement horticole sera la plus imposante jamais produite par l’organisme Mosaïcultures internationales de Montréal.
Elle sera présentée du 24 juin au 10 octobre 2022, au parc du Bois-de-Coulonge.

La vice-première ministre et ministre responsable de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, s’est félicitée vendredi d’avoir été en mesure de « sécuriser » l’exposition, qui a fait tourner les têtes à Shanghai, en Turquie, ou encore en France, depuis sa fondation il y a 20 ans.
Elle veut d’ailleurs en faire le moteur de la relance touristique régionale. « 2022, ça va être une année de relance, une année d’exception », a-t-elle annoncé.
Retombées de 18 M$
Les estimations pour ce rendez-vous font état de 450 000 à 725 000 visiteurs possibles, de 580 000 nuitées générées dans les hôtels, et de retombées touristiques de 18 millions $. « On sera capable de consolider notre industrie qui en a bavé », a salué le maire de Québec, Régis Labeaume.

Celui-ci a voulu se faire rassurant au sujet des 100 000 litres d’eau qui seront quotidiennement nécessaires pour arroser les plantations. « Ça correspond à 0,03 % de la consommation [d’eau], alors c’est un défi que l’on peut relever très facilement », a-t-il dit.
En cas de période sèche et de baisse des réserves d’eau comme c’est le cas présentement, des citernes iraient chercher de l’eau non potable dans un lieu de la ville.
Spectaculaire
L’exposition mettra en valeur l’histoire du site – connu au 19e siècle sous le nom de Spencer Wood pour ses jardins grandioses –, le patrimoine de Québec, et celui de la nation huronne-wendat. On voudra aussi faire réfléchir les visiteurs à « l’importance de protéger la vie sur la planète ».

« C’est la plus spectaculaire et la plus belle [des éditions], je peux vous le garantir », a soutenu Lise Cormier, directrice générale de Mosaïcultures internationales, qui aimerait même se rendre à 1 million de visiteurs.
« Moi, du côté touristique, je m’attends au minimum à 60 % de touristes de l’extérieur de la région avec des retombées économiques. C’est le genre d’événement qui attire les Américains, les Asiatiques. Les Européens sont aussi familiers avec ce genre d’événement », a évalué Robert Mercure, directeur de l’Office du tourisme de Québec (OTQ).
Le gouvernement du Québec investit 16,5 millions $ dans ce projet, tandis que la Ville de Québec et l’OTQ contribuent à la hauteur de 1,8 million $. Mme Guilbault a par ailleurs annoncé une autre enveloppe de 2,2 millions $, qui servira à financer d’autres attraits touristiques l’an prochain.