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L'article provient de TVA Sports
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Les moments marquants de Paul Byron avec le CH

Photo d'archives, Martin Chevalier
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Étienne Bouchard

2023-08-16T18:26:35Z
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Durant son point de presse virtuel tenu mardi, le directeur général du Canadien, Kent Hughes, a confirmé ce que la plupart des observateurs estimaient évident: Paul Byron deviendra sous peu un joueur retraité de la Ligue nationale de hockey et d’ailleurs, plusieurs partisans de l’équipe montréalaise s’ennuieront du petit marchand de vitesse.

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L’Ottavien de 34 ans a su plaire à quantité d’amateurs et pas seulement à cause de ses compétences linguistiques, l’ailier pouvant s’exprimer dans un français suffisamment compréhensible devant les médias. Il s’est avéré l’une des plus grandes trouvailles de l’ancien DG du Tricolore Marc Bergevin, qui l’a réclamé au ballottage le 6 octobre 2015. À cette époque, peu s’attendaient à le voir passer sept ans avec le Bleu-Blanc-Rouge. 

Misant sur sa rapidité, le numéro 41 constituait ainsi une menace en infériorité numérique, car il pouvait fréquemment filer seul devant le gardien adverse après avoir semé des adversaires médusés. L’ex-porte-couleurs des Olympiques de Gatineau, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, a récolté 10 filets à court d’un homme en carrière. 

Voici quelques moments mémorables vécus par Byron sur la patinoire pendant son séjour à Montréal, où il a totalisé 160 points en 383 matchs. 

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- Douce vengeance 

Un peu plus de trois semaines après avoir été obtenu par le Canadien, l’attaquant a eu l’occasion de se venger de ses anciens employeurs, les Flames de Calgary. Au cœur d’un séjour dans l’ouest du pays et dans un début de saison étincelant, l’instructeur-chef Michel Therrien a fait appel à ses services et il n’a pas regretté sa décision. À son deuxième affrontement avec l’équipe, le 30 octobre 2015, Byron a inscrit un but et une mention d’aide, dans un gain de 6 à 2 au Scotiabank Saddledome. Il a entre autres donné un aperçu de la suite de sa carrière en marquant en désavantage numérique. 

- Le retour de Subban

Le soir du 2 mars 2017, tous les yeux étaient rivés sur P.K. Subban, qui effectuait son retour à Montréal dans l’uniforme des Predators de Nashville, après avoir été échangé contre Shea Weber le 29 juin précédent. Toutefois, à la fin du match, c’est Byron qui retenait l’attention. Au moment où la prolongation pointait à l’horizon, il a détalé en direction du gardien Pekka Rinne, qu’il a trompé avec neuf secondes à écouler à la troisième période, ce qui a procuré un gain de 2 à 1 aux siens. En dépit du bel accueil auquel il a eu droit de la part de la foule, Subban a donc vu sa soirée être gâchée par ce but inattendu de son ex-coéquipier.  

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Cette saison-là, l’attaquant du Canadien a été l’un des hommes des grandes occasions: il a réussi six buts gagnants, ce qui lui a valu le deuxième rang du club, à égalité avec Alex Galchenyuk et derrière Max Pacioretty (sept). 

- Soirée sublime

Lorsque les partisans de la Sainte-Flanelle entendent parler du 2 décembre, ils évoquent habituellement le dernier match de Patrick Roy avec le Tricolore, une défaite cuisante de 11 à 1 encaissée aux mains des Red Wings de Detroit en 1995. Byron, quant à lui, se rappellera davantage une soirée de 2017 qui fut une revanche foudroyante du Canadien contre ses rivaux du Michigan. Dans un triomphe de 10 à 1 au Centre Bell, il a réussi l’unique tour du chapeau de son parcours au sein du circuit Bettman. Il a fait vivre l’enfer au gardien Petr Mrazek, qu’il a déjoué deux fois en moins de 22 min, avant de compléter son triplé aux dépens de Jimmy Howard, tard en période médiane. 

Cette soirée a contribué à la deuxième meilleure production du joueur d’avant dans la LNH: en 2017-2018, il a accumulé 20 buts et 35 points en 82 rencontres. La saison précédente, il avait conclu avec 22 filets et 43 points en 81 sorties. 

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- Le combat

Parmi les chapitres moins glorieux de l’histoire montréalaise de Byron, il y a eu ce choc plutôt inégal avec MacKenzie Weegar, le 26 mars 2019, face aux Panthers de la Floride. Probablement qu’il ne se souvient pas clairement de son choc contre le défenseur, aujourd’hui la propriété des Flames. Un puissant KO a valu au pauvre porte-couleurs du Canadien une commotion cérébrale et une absence de quelques matchs; cependant, même s’il est revenu au jeu une semaine plus tard, il ne fut plus le même joueur par la suite, se contentant de 33 points en 102 parties de saison régulière. 

Malgré le résultat désastreux de son combat, dont il s’est relevé en titubant, l’ailier disait ne pas regretter son choix de se mesurer à Weegar. Ce dernier cherchait à venger un coup à la tête que Byron lui avait asséné en janvier 2019, séquence à l’origine d’une suspension de trois rencontres imposée à l’auteur du geste et d’une commotion subie par son rival. Aux journalistes, le patineur ontarien a mentionné vouloir respecter le fameux code d’honneur évoqué par certains, notamment des bagarreurs du hockey. Même s’il l’avait invité à jeter les gants, Weegar a plus tard indiqué que sa victime n’était pas dans l’obligation de s’exécuter. 

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- Un but important 

Jeu symbolisant tout son apport au sein de l’équipe, le but décisif de Byron dans le premier match de la série de ronde initiale face aux Maple Leafs de Toronto, en 2021. Avec moins de huit minutes à écouler en troisième période et avec une égalité de 1 à 1, il a battu de vitesse William Nylander en zone adverse lorsque le Canadien évoluait à quatre contre cinq, se retrouvant seul devant Jack Campbell. Même si l’attaquant ennemi l’a fait trébucher, le joueur de 5 pi et 9 po a déjoué le gardien à bout de bras, et ce, avec un genou au sol. Cette séquence a donné le ton à la confrontation, qui s’est rendue à la limite de sept parties. En dépit du talent offensif des Leafs, le Tricolore a surmonté un retard de 3 à 1 pour remporter la série. 

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