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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Les microplastiques présents «partout» dans le corps humain, même dans les organes

Romolo Tavani - stock.adobe.com
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Agence QMI

2025-09-29T17:08:13Z
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Les microplastiques et les nanoplastiques, présents dans l’air, l’eau, l’alimentation et même dans certains organes humains, représentent un risque croissant pour la santé, prévient un professeur à l’Institut national de la recherche scientifique.

«Il n’y a aucun doute. On a tous du plastique dans nos corps, on a tous du plastique dans différents organes», confirme Daniel G. Cyr, au micro de Benoit Dutrizac à QUB radio et télé, diffusé au 99,5 FM à Montréal, lundi.

Invisibles à l’œil nu, les microplastiques se forment lorsque le plastique se dégrade dans les océans et s’accumulent dans la nourriture des humains, dont les mollusques, les crustacés ou les poissons.

Ces particules, détectables dans le sang humain selon plusieurs études, sont présentes partout.

«Dans les fesses, dans l’urine, dans nos poumons, dans le lait maternel, dans la semence des hommes, dans le placenta, on est en train de les retrouver partout, incluant le cerveau», réitère M. Cyr.

Certaines études, notamment une du Nouveau-Mexique, suggèrent un lien possible avec des maladies neurodégénératives.

«Chez les patients qui font de l’Alzheimer, on voit une augmentation de près de 10 fois plus élevée [de nanoplastiques] que [chez] des patients normaux», souligne le spécialiste en toxicologie, en s’appuyant sur l’étude en question.

«Mais il faut faire attention parce que même s’il y a beaucoup plus de plastique chez ces patients-là, il n’y a aucun lien de causalité, nuance-t-il. C’est un lien de corrélation.»

Si la présence du plastique chez l’humain est certaine, ses effets restent difficiles à cerner. «La toxicité et les effets du plastique sont très compliqués et on n’a pas une très bonne compréhension en ce moment», indique Daniel G. Cyr.

Il rappelle aussi que le plastique peut agir comme vecteur pour d’autres polluants, tels que les métaux lourds ou les pesticides, afin de leur permettre d’entrer dans les cellules.

Écoutez l’entrevue complète dans le segment ci-dessus.

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